[25/02/2013 17:12:04] LA NOUVELLE-ORLEANS (Etats-Unis) (AFP) Le procès au civil du géant BP s’est ouvert lundi à La Nouvelle-Orléans sur une violente attaque des conditions de sécurité sur la plateforme pétrolière Deepwater Horizon, dont l’explosion en 2010 avait entraîné la plus grande marée noire de l’histoire.
Les premières attaques se sont concentrées sur un partenaire de BP, le groupe suisse de forage pétrolier en haute mer Transocéan, propriétaire de la fameuse plateforme.
Un des avocats représentant des milliers de victimes (entreprises et particuliers) a fait état du piètre palmarès de Transocéan en matière de sécurité.
“Le responsable de la sécurité de cette plateforme n’avait pas la moindre compétence pour ce poste”, a fait valoir Jim Roy.
“Sa formation s’est limitée à trois jours de cours et chose incroyable, il n’est jamais monté à bord de Deepwater Horizon”, a ajouté l’avocat, rappelant que cette explosion avait été le 7e accident important sur une plateforme gérée par Transocean en 17 mois.
Pour ce premier jour de procès, des manifestants se sont massés devant la cour de La Nouvelle-Orléans.
“Il ne s’agit pas seulement de quelque chose qui va prendre des décennies à nettoyer, il s’agit de s’assurer que les parties mises en cause soient punies pour avoir pris une série de décisions motivées par le profit, et non le bien-être des gens et l’environnement”, a déclaré Chris Canfiel, vice-président de la sauvegarde du golfe du Mexique.
égats de la marée noire dans le golfe du Mexique en 2010 |
BP est poursuivi au civil par le gouvernement américain qui l’accuse de “faute lourde” ayant entraîné la fuite du puits Macondo, à plus de 1.500 mètres de profondeur. L’amende maximale a été fixée à 17 milliards de dollars, soit l’équivalent d’une fois et demi le bénéfice de BP pour l’année 2012.
Le géant pétrolier, qui a réglé le volet pénal de l’affaire en s’acquittant d’une amende de 4,5 milliards de dollars, entend partager ses responsabilités avec Transocean et le fournisseur de services à l’industrie pétrolière Halliburton, responsable du coffrage du puit au fond de l’océan.
Selon le Wall Street Journal, les autorités américaines auraient proposé à BP de verser 16 milliards de dollars pour mettre un terme aux poursuites civiles.