Goodyear : la CGT veut créer une Scop pour reprendre l’usine d’Amiens-Nord

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ée du site, le 26 février 2013 (Photo : Philippe Huguen)

[26/02/2013 11:04:26] AMIENS (AFP) La CGT, syndicat majoritaire à l’usine Goodyear, d’Amiens-Nord a annoncé mardi par la voix de son avocat son intention de créer une Scop (société coopérative et participative) pour reprendre l’usine en lieu et place de l’américain Titan International.

“On a travaillé à la possibilité de créer une Scop pour réaliser exactement le même projet que celui qui devait être mis en oeuvre par Titan”, a annoncé l’avocat Fiodor Rilov aux salariés rassemblés sur le parking de l’usine avant de manifester.

Le groupe américain Titan International, un temps pressenti pour reprendre l’usine Goodyear d’Amiens-Nord, avait finalement renoncé à ce projet.

“Ce projet ne pourra se mettre en place que si une immense majorité des salariés de cette usine décide de s’en emparer”, a ajouté l’avocat. Pour lui, “le projet de Titan avait un seul défaut: il était porté par Titan (…) qui refusait de signer un engagement sur la production”.

Ce rassemblement des salariés de Goodyear à l’appel de la CGT n’est que le début d’une “journée de lutte” pour protester contre le projet de fermeture du site d’Amiens-Nord, qui emploie actuellement 1.173 salariés.

Une réunion doit se tenir “la semaine prochaine ou dans quinze jours” pour évoquer le projet de Scop, a indiqué le représentant de la CGT, Mickaël Wamen.

“L’activité de pneus agraires est parmi les plus rentables pour Goodyear, qui fait des profits colossaux”, a estimé Me Rilov.

“Il y a une possibilité économique de poursuivre cette activité dans le cadre d’une Scop: il n’y a pas de contestation possible”, a estimé l’avocat, à une condition toutefois : “Goodyear doit accepter de donner à une éventuelle Scop la marque, (…)tout ce qu’il était prêt a livrer gratuitement a Titan”.

“S’ils nous disent non, il va falloir qu’ils expliquent au juge pourquoi ils préfèrent licencier 1.200 personnes”, a poursuivi le conseil de la CGT, devant quelque 300 salariés de Goodyear.

“Cette usine existera tant qu’on y croira”, a estimé Mickaël Wamen.