Ennahdha a qualifié, mardi 26 février, les auteurs de l’assassinat de l’opposant et secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié, Chokri Belaid, de «criminels qui méritent de lourdes peines à la hauteur du crime commis». «Celui qui s’avère impliqué dans le crime, avoir soutenu ou facilité cet acte est considéré comme complice», a estimé Ennahdha dans un communiqué publié mardi.
Le parti a déploré «les accusations fallacieuses portées contre lui ou contre d’autres hommes politiques», affirmant qu’il «se réserve le droit de déposer plainte contre quiconque ayant adressé au parti ou à ses dirigeants des accusations gratuites et provocatrices».
Ennahdha a rappelé sa condamnation du «crime odieux» commis contre Chokri Belaid qui avait menacé «la paix et la coexistence pacifique entre les Tunisiens», exprimant sa considération aux institutions sécuritaire et judiciaire et à tous ceux qui ont pris part à l’enquête et contribué à dévoiler la vérité et à parvenir aux coupables.
Ennahdha appelle également les partis, la société civile et les partisans de la révolution, à être solidaires et à coopérer face «à ceux qui tentent d’entraîner le pays dans une spirale de violence et à s’entretuer».
Par ailleurs, le parti invite les jeunes tunisiens à «s’attacher à la pensée modérée et au concept islamique du juste milieu, à s’abstenir de jeter des accusations de mécréance, ou à s’impliquer dans des meurtres et à porter atteinte à la réputation d’autrui».
Le communiqué d’Ennahdha intervient suite à l’annonce des résultats préliminaires dans l’enquête sur l’assassinat politique de l’opposant Chokri Belaid impliquant des «individus appartenant à un courant religieux intégriste et fanatique».
WMC/TAP