Un séminaire sur la violence politique en Tunisie s’est tenu, mercredi 27 février, à Tunis, à l’initiative de l’Association tunisienne de droit du développement (ATDD). L’historien Abdellatif Hannachi a mis l’accent sur l’évolution du phénomène de la violence politique, en Tunisie, du protectorat français jusqu’à l’époque de Ben Ali.
Sous l’ancien régime, a-t-il rappelé, ce phénomène a touché toutes les classes politiques. Après la révolution tunisienne, a relevé Abdellatif Hannachi, de nouvelles formes de violence ont vu le jour : «La violence exercée par l’Etat contre les manifestants et protestataires, la violence idéologique et politique pratiquée par les salafistes et les Ligues de protection de la révolution en plus de la violence verbale observée, de plus en plus, dans les mosquées et nourrie par le fanatisme religieux».
Le sociologue Mounir Saidani qui admet l’existence de la violence dans toutes les sociétés humaines, met en évidence le rôle des civilisations dans l’instauration de règles conventionnelles favorisant la cohabitation. La violence, a-t-il encore noté, se développe à travers les conflits entre générations, races et classes sociales.
L’ATDD, créée en 2004, est une association de droit tunisien, partenaire de l’Organisation internationale de droit du Développement (IDLO). Selon sa présidente, Sihem Bouazza, l’ATDD joue le rôle de trait d’union entre la théorie et la pratique en matière de règle de droit.
WMC/TAP