Etats-Unis : réunion de la dernière heure sur le budget

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ès à Washington, le 28 février 2013 (Photo : Jewel Samad)

[01/03/2013 05:53:44] WASHINGTON (AFP) Le président américain Barack Obama retrouve vendredi matin les chefs de file du Congrès pour parler budget, le jour même où s’enclenchent des coupes automatiques dans les dépenses qui risquent de menacer la croissance de la première économie mondiale.

Dans cette énième crise née de l’incapacité des deux camps à s’entendre sur un rééquilibrage des comptes publics, il s’agira pour M. Obama d’une première prise de contact directe avec ses adversaires républicains, qui contrôlent la Chambre des représentants et disposent d’une minorité de blocage au Sénat.

Faute d’accord de fond, les deux parties ont trouvé des solutions temporaires. L’idée, émise à la mi-2011 par la Maison Blanche et entérinée par les républicains, est de mettre en place des coupes automatiques dans les dépenses, censées être suffisamment douloureuses pour les inciter à négocier une solution.

Mais ni les démocrates ni les républicains n’ont jusqu’ici cédé et l’échéance du 1er mars est arrivée sans solution évidente.

M. Obama accepte le principe de coupes dans les dépenses, mais exige aussi que les plus riches paient davantage d’impôts. Les républicains soulignent avoir déjà consenti à de telles hausses lors d’un précédent marchandage en janvier.

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ômage aux États-Unis

Concrètement, la rigueur va signifier une amputation des dépenses de l’Etat fédéral de 85 milliards de dollars sur les sept derniers mois de l’année budgétaire, 8% pour la défense et 5% pour les autres postes. A la clé: des mises au chômage partiel de fonctionnaires et de dérèglements des services publics.

Ces mesures ne devraient toutefois pas se faire ressentir brutalement pour la plupart des Américains. En revanche, si elles s’installent dans la durée, elles pourraient coûter 0,5 point de pourcentage de croissance au pays et affecter l’économie mondiale, a prévenu le FMI.

Cette crise devrait bientôt s’additionner à une autre, encore plus lourde de menaces: le financement de l’Etat fédéral pour les cinq derniers mois de l’exercice 2013, qui devra faire l’objet d’un vote au Congrès avant le 27 mars, faute de quoi des services publics fermeront purement et simplement.