Un
atelier de réflexion a été organisé dans la matinée du vendredi 1er mars à Sfax
sur la possibilité de créer un “réseau de tourisme solidaire, à l’initiative de
l’Unité des cultures méditerranéennes de la faculté des lettres et des sciences
humaines de Sfax, en coopération avec la direction régionale de la culture et le
centre Cercina pour les recherches sur les îles méditerranéennes.
Des chercheurs, experts, représentants du secteur touristique et autres
intellectuels ont participé à cet atelier animé par Abdelhamid Fehri, président
de l’Unité, qui a expliqué que le but de l’initiative est d’ouvrir le débat
autour de toutes les idées et propositions pouvant être introduites dans un
document préparant ce genre de tourisme fondé sur la consolidation du tourisme
intérieur et l’intégration des catégories populaires dans ses circuits.
Il a indiqué que ce genre de tourisme “n’est plus un choix, mais une nécessité
pour le développement en Tunisie”, tout en rappelant les expériences des pays
arabes et étrangers dans le domaine, notamment au Maroc, en Mauritanie, au
Liban, en Yougoslavie et à Marseille (France).
L’orateur a ajouté que “la base de l’investissement pour ce nouveau genre de
tourisme dans lequel la Tunisie n’est pas classée se base sur la richesse du
patrimoine archéologique et humain, prend en considération les spécificités
socioculturelles et respecte les fondements écologiques.
De son côté, le délégué régional de la culture, Rabiaa Belfguira a mis en
exergue les richesses culturelles et naturelles de la région qui peuvent être
exploitées dans ce nouveau genre de tourisme.
Pour leur part, les participants au débat ont été unanimes autour de
l’importance de la richesse archéologique de l’ancienne médina et de ses
monuments historiques, ainsi que les caractéristiques environnementales et
civilisationnelles de plusieurs zones de la région, notamment les îles
Kerkennah, la localité de Tyna, Meharés et Ghriba. Ils ont proposé la création
d’un circuit touristique qui concrétise la signification du tourisme solidaire
et valorise les spécificités culturelles et touristiques de la région.
Les intervenants ont, d’autre part, évoqué les nombreuses difficultés qui se
dressent devant les projets touristiques dans la région de Sfax, notamment le
manque de coordination entre les différents intervenants dans le secteur du
tourisme.
WMC/TAP