étudiants grecs manifestent contre la rigueur, à Athènes, le 2 mars 2013 (Photo : Louisa Gouliamaki) |
[02/03/2013 18:46:59] ATHÈNES (AFP) Plus d’un millier d’enseignants du secondaire ont manifesté samedi à Athènes contre les coupes dans l’éducation et la rigueur, imposées pour la quatrième année consécutive par les créanciers de la Grèce, l’Union Européenne (UE) et le Fonds Monétaire International (FMI).
“La pauvreté est la plus grande violence”, proclamait une banderole déployée devant le Parlement sur la place Syntagma, théâtre des manifestations massives ces dernières années, a constaté l’AFP.
“Deux étudiants morts, on nous tue”, lisait-on sur une banderole qui faisait allusion à la mort des deux étudiants jeudi à Larissa (centre) tués par des émanations d’un chauffage de fortune dans leur domicile.
En raison de la hausse des taxes sur le fioul, plusieurs ménages grecques ont dû cet hiver recourir à des solutions moins onéreuses pour se chauffer.
“Chassons la troïka (UE-BCE-UE), les mémorandums (mesures de rigueur) et les néonazis”, scandaient les manifestants, qui ont organisé un concert à Syntagma escortés par d’importantes forces anti-émeutes.
Le syndicat des enseignants du secondaire (Olme) a dénoncé “la propagande” dans les écoles des néonazis de l’Aube dorée. Ce parti a fait son apparition pour la première au parlement lors des élections en juin avec 7% des voix.
L’Olme a aussi protesté contre le projet de loi sur la fusion des établissements universitaires, le manque de chauffage dans les écoles et “les tests d’évaluation” des professeurs, qui seront appliqués pour la première fois cette année.
Selon l’Olme, “ces tests ne visent qu’à supprimer des postes dans les écoles où le manque de professeurs est déjà patent”.
Cette manifestation intervient un jour avant l’arrivée dimanche à Athènes des hauts responsables de la troïka pour effectuer le contrôle régulier des comptes grecs en vue de la poursuite des versements des prêts UE-FMI à la Grèce.