Allemagne (Photo : Odd Andersen) |
[04/03/2013 06:46:18] BERLIN (AFP) Davantage tourné vers les professionnels que ses plus célèbres concurrents de Las Vegas et Barcelone, le salon des techniques de l’information et de la communication (Cebit), qui démarre lundi à Hanovre, dans le nord de l’Allemagne, va rassembler tous les acteurs de l’univers high-tech.
Du fabricant de logiciels à l’opérateur télécoms, du groupe de e-commerce à la société de sécurité informatique, le Cebit est le seul salon à couvrir “tout le spectre” de la high-tech, met en avant le porte-parole de son organisateur, la Deutsche Messe.
Et, même en période de crise, le dynamisme du secteur fait rêver. La fédération professionnelle allemande de la high-tech table sur une croissance de 5,1% du chiffre d’affaires au niveau mondial à 2.700 milliards d’euros.
Ayant ces dernières années regagné en importance en se tournant clairement vers les professionnels, le Cebit, pour cette nouvelle édition, veut aller au-delà des évolutions technologiques pour s’intéresser à la manière dont elles influent sur notre comportement, une thématique résumée sous le néologisme de “l’économie du partage” (“shareconomy”).
Sous cette nouvelle expression sont rassemblés tous les modes de partage de connaissances, de ressources, de contacts, d’échanges ou d’emprunt d’objets, pour beaucoup sous l’influence des médias sociaux, mais aussi la manière dont l’informatique nous accompagne de plus en plus dans tous nos déplacement.
Le stockage de données à distance sur internet (“cloud computing”) et la gestion de grandes quantités de données (“Big Data”) occuperont encore beaucoup les discussions, comme le sujet de la sécurité après les récentes attaques informatiques contre Microsoft, Apple ou encore Facebook, le New York Times ou l’A
Pas de grandes annonces attendues
Si comme à son habitude Apple ne figure pas parmi les quelque 4.000 exposants, la plupart des grands groupes du secteur y seront présents. Microsoft, IBM et les géants allemands Deutsche Telekom et SAP occuperont les plus grands stands, mais d’autres grands noms comme Samsung, Mozilla (Firefox) et Google seront là aussi.
Mais “il est peu probable qu’il y ait de grandes annonces (de produits) car le Cebit est davantage tourné vers le monde de l’entreprise”, explique à l’AFP Tom Reuner, analyste du cabinet britannique Ovum, qui souligne que le salon devient aussi “de plus en plus important pour les sociétés qui cherchent à vendre en Allemagne”.
C’est d’ailleurs en se concentrant sur l’aspect professionnel de la high-tech que le Cebit, plus grand salon du secteur en termes d’exposants et visiteurs, compte tirer son épingle du jeu, quelques semaines seulement après la grand messe de l’électronique grand public de Las Vegas tandis que les portes de celle de la téléphonie mobile à Barcelone viennent à peine de se refermer.
Des gadgets en tous genres devraient tout de même assurer le spectacle, de l’imprimante en 3D au système d’alarme pour portables, du sol détecteur de mouvements à l’application mobile pour gérer son stress.
Le salon ouvre officiellement aux visiteurs mardi mais il sera lancé dès lundi par la chancelière allemande Angela Merkel, aux côtés de Donald Tusk, Premier ministre de Pologne, le pays mis à l’honneur cette année.
Pour la première fois, ce n’est pas un grand nom de la high-tech qui fera le discours d’ouverture mais de l’industrie, en la personne de Tom Enders, patron du groupe d’aéronautique et de défense EADS.
“Il s’agit de laisser la scène à un important représentant des utilisateurs d’informatique” afin qu’il explique ce qu’il attend de la high-tech dans son domaine, a expliqué l’organisateur du salon.
Le Cebit refermera ses portes le 9 mars à 18H.