Au salon Cebit à Hanovre, la high tech s’ouvre et résiste à la crise

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à Hanovre. (Photo : Carsten Koall)

[04/03/2013 14:40:25] HANOVRE (Allemagne) (AFP) La high-tech a affiché sa capacité à résister aux troubles économiques et à révolutionner nos modes de vie, lundi à l’ouverture du plus grand salon mondial du secteur, le Cebit, à Hanovre dans le nord de l’Allemagne.

“Dans ces situations (économiques) difficiles, la high-tech est le meilleur soutien à la conjoncture”, a déclaré confiant le président de la fédération allemande de la high-tech (Bitkom), lors d’une conférence de presse.

En Allemagne effectivement, le secteur devrait bien davantage progresser que la première économie européenne en général, puisque la fédération prévoit une croissance de 1,4% en 2013, certes ralentie par rapport aux +2,2% enregistrés en 2012, mais bien plus dynamique que les +0,4% qu’escompte pour l’heure le gouvernement allemand pour le pays.

Les 153 milliards d’euros de revenus attendus en Allemagne seront pour beaucoup générés par les smartphones et les tablettes, ainsi que par les solutions logicielles, notamment autour du “cloud computing”, qui permet de gérer des données à travers internet et non plus stockées sur son ordinateur. A l’inverse, la violente concurrence entre les fabricants continuera de faire baisser les prix et donc le chiffre d’affaires des ordinateurs et des téléviseurs.

Si “cloud computing”, gestion de flux massifs de données et sécurité des systèmes s’affichent parmi les principaux centres d’intérêts des professionnels du secteur, l’édition 2013 du Cebit, qui sera inauguré en fin d’après-midi par la chancelière allemande Angela Merkel et Donald Tusk, le Premier ministre de la Pologne, pays invité, a voulu s’inscrire sous le signe de l’ouverture et du partage.

L’ouverture aux start-ups, aux pays d’Asie et d’Afrique nouveaux acteurs dans l’informatique mais aussi aux clients de la high-tech, à l’image du patron du groupe d’aéronautique EADS, Tom Enders, qui doit prononcer lundi soir le discours de lancement.

Le partage avec comme thème central un nouveau type d’économie ouverte, basée sur l’échange et inspirée par l’essor des réseaux sociaux, lui-même permis par les avancées technologiques en matière de logiciels, ordinateurs, smartphones etc., comme l’a souligné M. Kempf.

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à Hanovre. (Photo : Carsten Koall)

“L’industrie des télécommunications traverse dans le monde une véritable période de transformation”, bousculant anciens modèles de communication ou de gestion de données, a estimé René Obermann, le patron de Deutsche Telekom, l’un des principaux exposants du salon.

Loin de son âge d’or du début des années 2000, au moment de la bulle internet, le Cebit reste néanmoins de loin le plus important salon high tech, attirant l’an dernier plus de 300.000 visiteurs.

Avec environ 4.000 entreprises présentes, le nombre d’exposants est en légère diminution par rapport aux 4.200 de l’an dernier. Mais avec plus de 70 pays représentés, “le Cebit devient encore plus international car des pays d’Asie ou d’Afrique se développent de plus en plus dans le domaine des technologies de l’information et de la communication”, met en avant Hartwig von Sass, porte-parole de l’organisateur du salon, Deutsche Messe.

C’est d’ailleurs largement en dehors de l’Europe que le secteur de la high tech attend sa croissance.

Selon le Bitkom, ce sont cette année la Chine -qui supplante pour la première fois les Etats-Unis en tant que deuxième marché derrière le Japon-, le Brésil et l’Inde qui participeront principalement à la croissance de 5,1% attendue au niveau mondial pour un chiffre d’affaire de 2.700 milliards d’euros.

Le salon ouvre officiellement ses portes aux visiteurs mardi mais la presse pouvait dès lundi arpenter les dix-sept halls et deux centre des congrès à la découverte des plus improbables gadgets.

Parmi eux, le chariot de supermarché qui vous guide dans les rayons en fonction de la liste de courses ou le fauteuil qui vous fait faire du sport tout en restant affalé devant la télévision.