Petroplus : fusion de deux offres de reprise de la raffinerie

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évrier 2013 (Photo : Charly Triballeau)

[05/03/2013 12:44:36] ROUEN (AFP) La société libyenne Murzuk Oil et la société suisse Terrae International ont décidé de fusionner leurs offres de reprise de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime, nord-ouest) en liquidation judiciaire, a-t-on appris mardi auprès de l’intersyndicale du site.

Le PDG de Murzuk Oil nous a “informés qu’il fusionnait son offre avec celle de Terrae International”, a indiqué à l’AFP le porte-parole de l’intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC, Yvon Scornet, en précisant que cet accord prévoit de garantir la totalité des 470 emplois.

La finalisation de cette fusion des deux offres devrait intervenir mercredi, a précisé le responsable syndical, qui a ajouté que “Murzuk sera à Tripoli samedi avec les Suisses pour rencontrer les responsables libyens et montrer qu’ils sont bien alliés et pour montrer le sérieux de leur dossier. Ils attendent des accords signés du gouvernement libyen”.

“Pour nous, c’est une bonne nouvelle car ça solidifie l’une des offres”, s’est réjoui Yvon Scornet. Avec cette fusion, “ils ont le pétrole (de Murzuk, ndlr) mais aussi l’argent et les soutiens”, apportés par le groupe suisse, a-t-il expliqué.

Trois autres sociétés, la panaméenne Net Oil, l’égyptienne Arabiyya Lel Istithmaraat International et la chypriote FJ Energy Group ont également déposé des offres. Mais l’administrateur judiciaire a jugé le 6 février ces offres, y compris celles de Murzuk et de Terrae, insuffisantes pour être présentées au tribunal de commerce, invitant les entreprises à les améliorer et à les déposer directement auprès du tribunal.

“Mais quel que soit le repreneur, il faut voir comment on va régler la période transitoire des 6-7 mois de travaux nécessaires” à un éventuel redémarrage du site, a souligné Yvon Scornet.

“Actuellement, quel que soit le repreneur, ils estiment à 110, 120 le nombre de personnes nécessaires au suivi des travaux. Pour nous il n’est pas question de licencier les 300 ou 350 personnes qui restent”, a-t-il affirmé. “Il faut que le gouvernement mette en place les moyens pour éviter ces licenciements”, a-t-il poursuivi, en demandant que les salariés puissent bénéficier de mesures de chômage partiel indemnisé le temps des travaux pour maintenir l’ensemble des emplois.

Ouvert en 1929, le site de Petit-Couronne est menacé depuis plus d’un an. La poursuite de l’activité est prévue jusqu’au 16 avril.