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[06/03/2013 22:37:59] WASHINGTON (AFP) L’agence d’évaluation financière Standard and Poor’s (S&P) a annoncé mardi avoir relevé à “CCC+” la note de la Jamaïque qu’elle avait placée en “défaut partiel” le temps d’une opération de restructuration de la faramineuse dette du pays.
L’agence Moody’s a, de son côté, abaissé la note de la dette jamaïcaine de trois crans, de Caa3 à B3, en estimant que le niveau d’endettement restait “inchangé” à l’issue de l’opération et que la faible croissance du pays allait compliquer “encore davantage” le redressement des comptes publics.
Le 12 février, les autorités jamaïcaines avaient lancé un échange de titres de dette auprès des créanciers nationaux visant à faire baisser les intérêts payés par l’Etat et à allonger la durée de maturité de ses obligations.
Le FMI attendait la fin de cette opération pour décider ou non d’accorder un nouveau plan d’aide au pays qui pourrait prendre la forme d’une ligne de crédit de 750 millions de dollars.
Selon le ministère des Finances jamaïcain, l’opération s’est formellement achevée le 28 février et “99%” des créanciers concernés y ont participé.
A l’issue de l’opération, la maturité des titres de dette a été allongée de “cinq ans en moyenne” et la réduction des taux d’intérêts s’est élevée à “près de 1,25% du PIB”, a estimé S&P, qui assure toutefois que la dette publique reste “élevée” à 140% du PIB.
S&P classe désormais la dette de la Jamaïque dans la catégorie “CCC+”, ce qui représente un abaissement d’un cran par rapport à la note “B-” qui lui était assignée avant la restructuration.
“Le gouvernement continue d’être vulnérable face aux chocs extérieurs, à son faible niveau de réserves de change et aux risques entourant son programme de réforme en liaison avec l’aide du Fonds monétaire international”, écrit Standard and Poor’s dans son communiqué.
La Jamaïque se débat pratiquement sans interruption depuis une quarantaine d’années avec des problèmes liés à sa dette publique dont le service nuit considérablement au développement du pays.