Des conteneurs sur le port du Havre en 2012 (Photo : Charly Triballeau) |
[07/03/2013 08:46:13] PARIS (AFP) Le déficit commercial de la France a augmenté en janvier, atteignant 5,862 milliards d’euros, contre 5,418 milliards en décembre, en partie sous l’effet d’un recul des exportations de matériel de transport, ont annoncé jeudi les Douanes.
Les Douanes ont révisé en légère hausse le déficit de l’année 2012, à 67,5 milliards d’euros, à comparer au déficit record de 74,04 milliards atteint en 2011.
“Très fermes en décembre, les exportations reculent en ce début d’année, du fait notamment d’un repli des ventes de matériels de transport (aéronautique et automobile)”, expliquent les Douanes dans un communiqué.
“En revanche, le dynamisme des exportations agricoles et agroalimentaires ne se dément pas”, précisent-elles.
Les importations ont reculé mais moins nettement que les exportations. Les importations ont été de 42,597 milliards d’euros en janvier et les exportations de 36,735 milliards d’euros.
Les exportations industrielles se sont repliées en raison notamment d’un “recul ponctuel” des livraisons de l’industrie aéronautique et spatiale et d’une contraction des ventes de l’industrie automobile, après leur brève reprise de décembre, précise le communiqué. Les Douanes ont constaté par ailleurs une accentuation du reflux des exportations de produits pétroliers raffinés et de matériel de guerre.
Les ventes de produits pharmaceutiques sont reparties à la hausse et celles de biens intermédiaires et d’équipements industriels sont restées stables.
Le repli des importations industrielles a été limité et dû essentiellement au reflux des achats de produits de l’industrie automobile, auquel s’ajoute une diminution des approvisionnements en produits chimiques, en tourteaux et huiles végétales, en pétrole raffiné et en minerais métalliques.
“Seuls les achats de téléphonie, d’équipements électriques, de navires (Espagne) et d’hydrocarbures naturels sont en franche progression”, commentent les Douanes.
Par régions, les exportations ont légèrement progressé vers l’Union européenne avec une poussée vers l’Allemagne (aéronautique) plus marquée que les reculs vers le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie. Elles ont chuté vers l’Asie et l’Amérique, où les livraisons d’Airbus ont été moins importantes.
Les importations en provenance de l’UE ont dans l’ensemble diminué. Le repli a également été sensible depuis l’Amérique, l’Asie et l’Afrique mais les achats d’énergie en provenance de l’ex-URSS et du Proche et Moyen-Orient ont augmenté.