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| Adidas (Photo : Daniel Roland) |
[07/03/2013 10:32:57] FRANCFORT (AFP) Le numéro deux mondial de l’équipement sportif, l’allemand Adidas, a plongé dans le rouge au quatrième trimestre 2012 à cause des difficultés de sa marque Reebok, ce qui a considérablement amoindri son bénéfice net annuel, mais a promis un vif rebond en 2013.
Adidas table cette année sur un bénéfice net compris “entre 890 et 920 millions d’euros”, contre 526 millions d’euros en 2012, un résultat en repli de 14,2% sur un an, selon un communiqué.
Et malgré ce recul il a proposé un dividende de 1,35 euro par action au titre de l’exercice écoulé, relevé de 35% par rapport 2011, ce qui réjouissait les investisseurs : à la Bourse de Francfort à 9H45 GMT le titre Adidas gagnait 3,68% à 74,31 euros sur l’indice Dax en hausse de 0,35%.
Au quatrième trimestre Adidas a passé 265 millions d’euros de dépréciations, essentiellement en raison d’ajustements à la baisse des perspectives de croissance de Reebok, “notamment en Amérique du Nord et du Sud”.
Par conséquent le groupe a accusé une perte nette trimestrielle de 272 millions d’euros. Bien qu’il eût annoncé dès novembre prévoir une perte en fin d’année, celle-ci s’avère bien plus importante que prévu : les analystes du consensus Dow Jones Newswires s’attendaient à seulement -2 millions d’euros.
Sans ces charges exceptionnelles en fin d’année, le bénéfice net annuel a grimpé de 29% sur un an à 791 millions d’euros, fait valoir Adidas.
Mais le bénéfice net annuel aurait été plus faible si Adidas n’avait pas fait passer sur son bilan 2011 les coûts de restructuration de l’activité de Reebok en Inde à cause d’une affaire locale de corruption l’an dernier.
Par une manoeuvre comptable, le bénéfice net de l’exercice 2011 a ainsi été amoindri rétroactivement de 58 millions d’euros et les fonds propres du groupe de 153 millions d’euros.
En 2012 le bénéfice opérationnel a légèrement reculé de 3,4% à 920 millions d’euros sur l’année, mais le chiffre d’affaires a augmenté de 11,7% à 14,88 milliards d’euros, ou +6% à taux de change constants.
Au quatrième trimestre les ventes mondiales ont augmenté de 1% à taux de change constants pour totaliser 3,369 milliards d’euros, mais ont décliné de 4% en Europe de l’Ouest, le principal marché régional du groupe.
Plutôt que la récession en zone euro, Adidas explique ce déclin par un effet de comparaison défavorable avec le quatrième trimestre 2011, qui avait profité du démarrage des ventes liées aux grands événements sportifs de 2012, le championnat d’Europe de football et les Jeux olympiques d’été à Londres.
Pour 2013, une année sans “méga-événements” sportifs, le groupe vise une croissance du chiffre d’affaires autour de 5% à taux de change constants, et veut porter sa marge opérationnelle à un niveau proche de 9%, contre 6,2% en 2012 (ou 8% hors charges exceptionnelles du quatrième trimestre).
