Quelques 31 agressions ciblant des journalistes dans différents médias ont été enregistrées, au cours du mois de février, a relevé l’Observatoire du centre de Tunis pour la liberté de la presse dans son rapport sur « les violations contre la presse tunisienne au cours du mois de février 2013 », publié aujourd’hui jeudi.
Selon le rapport, le mois de février a, notamment été marqué par l’apparition de menaces de mort à l’encontre de plusieurs journalistes, au lendemain de l’assassinat du militant Chokri Belaïd.
« Les menaces de liquidation physique est devenue un des plus importants défis à relever par la presse tunisienne après la révolution », a noté le centre dans son rapport. Les abus commis par les forces de sécurité à l’encontre des journalistes ont augmenté, particulièrement lors des manifestations, a signalé le rapport.
Ces abus risquent de compromettre une éventuelle amélioration des rapports entre l’appareil sécuritaire et les médias, voire même d’entraver les efforts consentis par des organisations nationales et internationales en matière de formation des forces de sécurité aux méthodes permettant de mieux appréhender les manifestants et les journalistes, souligne le rapport.
Toujours selon le même rapport, un autre genre d’abus est apparu en ce mois de février 2013 qui consiste au brouillage des ondes radios ou carrément l’interruption de la transmission.
Des plaintes ont, à ce propos, été adressées à l’Office national de la télédiffusion. Sur un autre plan, le rapport a relevé une baisse au niveau de la tendance visant à incriminer les journalistes, dans la mesure où le mois de février n’a enregistré qu’un seul cas d’appel par le ministère public se soldant par un non-lieu. L’affaire, faut-il rappeler, implique Mouna Bouazizi, journaliste à « Achourouk ».
Néanmoins, ajoute le rapport, ce constat n’est pas pour calmer les inquiétudes quant au caractère sérieux des menaces qu’encourent les journalistes et les bloggeurs qui risquent de se voir à tout moment convoqués par la justice suite à des plaintes pouvant provenir de personnalités politiques et autres constituants. l’Observatoire du centre de Tunis pour la liberté de la presse a relevé aussi l’exacerbation du caractère incitatif de certains propos à l’encontre des journalistes dans de nombreuses tribunes, tant privées que publiques.
WMC/TAP