énérale du FMI, Christine Lagarde, en compagnie du Premier ministre irlandais Enda Kenny, le 8 mars 2013 à Dublin (Photo : Peter Muhly) |
[08/03/2013 13:50:15] DUBLIN (AFP) La Banque centrale européenne a encore “un peu de marge de manoeuvre” pour baisser son taux qui est déjà à son plus bas niveau historique, a jugé vendredi à Dublin la directrice générale du FMI, Christine Lagarde.
“La politique monétaire doit rester accommodante et nous pensons qu’il y encore un peu de marge de manoeuvre pour que la BCE baisse encore ses taux” afin d’aider la reprise, a déclaré Mme Lagarde lors d’un discours à l’occasion de sa visite dans la capitale irlandaise.
“Le problème est tristement familier – des dettes persistantes des ménages, des banques, des entreprises et des gouvernements” minant la croissance de la zone euro qui va faire face à une “poursuite de la récession cette année”, a-t-elle souligné.
Ces déclarations interviennent au lendemain de la réunion mensuelle de la BCE, lors de laquelle l’institution de Francfort a maintenu son taux directeur à 0,75%, son plus bas niveau historique auquel il stationne depuis juillet.
Le président de la BCE, Mario Draghi, a toutefois admis qu’une baisse du taux avait été discutée lors de la réunion mais que “le consensus qui a prévalu a été de laisser les taux inchangés”.
Il a en outre affirmé que les “perspectives d’inflation” allaient “permettre (à la BCE) de maintenir une politique monétaire accommodante”, “tant que nécessaire”.
Autre moyen d’aider la reprise, Mme Lagarde a en outre estimé que plus d’inflation pourrait être autorisée dans les pays du nord de l’Europe.
Selon la patronne du FMI, la demande est “déséquilibrée en Europe, beaucoup plus forte dans le nord que dans le sud”, ce qui reflète des “problèmes de compétitivité”.
“Restaurer l’équilibre signifie une inflation plus basse et une hausse des salaires dans le sud mais pourrait aussi vouloir dire autoriser une inflation et une croissance plus élevées principalement dans le nord, ce qui est aussi un aspect de la solidarité pan-européenne”, a-t-elle jugé.