L’Association “Tounissiet” a organisé, vendredi, au siège du ministère des droits de l’homme et de la justice Transitionnelle au Bardo, une conférence sur “la position de la femme dans le processus de la justice transitionnelle en Tunisie”.
Mme. Najoua Bettaieb, présidente de l’Association “Tounissiet” a indiqué, à cette occasion, que la femme Tunisienne a longtemps souffert d’oppressions à cause de ses convictions ou du fait qu’elles soit parente à des activistes politiques. Pour ces deux raisons plusieurs femmes n’ont pas pu poursuivre leurs études, n’ont pas été recrutées, elles ont été virées ou privées de promotions dans leurs carrières professionnelles, a-t-elle fait savoir.
Elle a précisé que l’Association se penche, actuellement, sur l’élaboration d’un projet intitulé “carrières de femmes en otage” visant à faciliter la réintégration des femmes victimes d’oppressions depuis 1955 jusqu’à nos jours et ce en collaborant avec le programme des Nations Unies pour le Développement PNUD et le ministère des droits de l’homme et de la justice transitionnelle.
De son côté, Hind Bouzidi, vice-présidente de l’association a présenté un aperçu général de ce projet qui s’intéresse aux femmes qui ont été victimes de harcèlement professionnel et qui a pour objectif de favoriser leur réinsertion dans la société.
Elle a ajouté que le projet oeuvrera, notamment, à connaître les attentes des populations et des victimes en matière de justice transitionnelle et à associer la femme tunisiennes au processus de transition démocratique. Le programme de la rencontre a comporté une communication sur “la femme dans le processus de la justice transitionnelle: expérience du Maroc” donnée par Mme Oula Ben Nejma, membre du comité technique du ministère de la justice transitionnelle.
Une deuxième communication a été donnée sur “les défaillances du rôle de la femme dans le projet de loi de la justice transitionnelle”. elle a porté sur le principe de la parité, l’importance d’organiser des séances d’écoute et d’accompagnement pour les victimes, la constitutionnalisation des droits de la femme et la création de deux centres pour accueillir les femmes victimes d’oppressions.
Les participants au débat ont mis l’accent sur l’importance de faire réussir le processus de la justice transitionnelle en Tunisie afin de garantir la réussite de la transition démocratique.
WMC/TAP