érence de presse à Istanbul, le 4 mars 2013 (Photo : Ozan Kose) |
[09/03/2013 13:50:52] ATHENES (AFP) Le Premier ministre grec Antonis Samaras a promis samedi que son pays, touché par une grave récession, ne connaîtrait pas de nouvelles mesures d’austérité alors que les représentants de ses créanciers examinent actuellement ses comptes publics.
“Il n’y aura pas plus de mesures d’austérité”, a déclaré M. Samaras lors d’un discours devant le comité politique de son parti conservateur, retransmis par la télévision.
“Et dès que la croissance reviendra, des mesures d’allègement commenceront doucement”, a-t-il ajouté en soulignant néanmoins que l’économie grecque était “sortie des soins intensifs mais pas de l’hôpital”.
Les représentants de la troïka des créanciers –la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI)– se trouvent depuis une semaine à Athènes dans le cadre d’un audit trimestriel visant à évaluer la situation économique du pays ainsi que les progrès dans l’application des réformes dictées en contrepartie des prêts accordés à la Grèce pour l’aider à sortir de la crise.
Les représentants de la troïka ont décidé de prolonger d’une semaine leur séjour en Grèce et une rencontre prévue avec M. Samaras jeudi a été repoussée. Ils discutent avec les autorités grecques notamment des réductions d’emplois dans le secteur public, de l’accélération du programme de privatisations et de la recapitalisation des grandes banques.
Antonis Samaras a démenti samedi tout blocage dans les négociations. “Il y a une discussion sur certaines choses. Je n’appellerai pas cela un blocage mais plutôt une discussion sur la façon d’appliquer ce qui a été convenu”, a-t-il expliqué dans un entretien à l’hebdomadaire financier Axia.
La troïka des créanciers fait notamment pression pour le licenciement de quelque 25.000 fonctionnaires au cours de 2013 et d’un total de 150.000 d’ici fin 2015, selon les mesures de rigueur adoptées par la Grèce l’année dernière.
Au terme de son séjour en Grèce, la troïka doit élaborer un rapport sur la situation économique de la Grèce en vue du déblocage à la fin du mois d’une nouvelle tranche de 2,8 milliards d’euros des prêts internationaux.