Le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a souligné que la Tunisie a plus que jamais besoin des efforts de la femme dans les domaines politique, social et économique, et que ‘la femme tunisienne a prouvé ses compétences et il n’y a aucun problème pour qu’elle soit députée, ministre, ambassadrice, chef de gouvernement et pourquoi pas présidente de la République”.
”Nous soutenons les efforts visant à renforcer la place, les droits et les acquis de la femme aussi bien citadine que rurale”, a-t-il indiqué, dimanche lors d’une manifestation sous le thème, ”la femme c’est la renaissance de la société”, organisée au palais des congrès à Tunis à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la femme.
M. Ghannouchi a critiqué les tentatives visant à déstabiliser le gouvernement de la Troïka, lors de la première période de transition, affirmant que la 2e étape transitoire connaîtra davantage de réussite et que le rôle de la femme au cours de cette étape est très important pour garantir le développement du pays.
”La Tunisie a besoin, aujourd’hui plus que jamais, de solidarité et d’entente”, a-t-il dit, estimant toutefois que pour soigner les blessures du passé et leurs conséquences douloureuses, il faut présenter des excuses au peuple tunisien.
Et d’ajouter, Nous appelons à une réconciliation nationale globale à travers la reddition des comptes…Nous n’appelons pas à la vengeance mais plutôt à la tolérance et à l’unité, a-t-il déclaré.
Le chef du mouvement Ennahdha a également fait remarquer que certaines parties affirment, à tort, que les islamistes menacent les libertés, rétorquant que ceux là ne savent pas que l’islam modéré défend toutes les libertés et que son parti n’exercera pas la violence mais qu’il en a été, au contraire, la victime.
De son coté la première vice présidente de l’Assemblée nationale constituante, Meherzia Laabidi, a mis l’accent, dans une communication, sur le rôle de la femme dans l’élaboration de la constitution, relevant que la femme tunisienne a fait preuve au cours de l’étape constitutive, d’une haut degré de conscience en appelant à l’inscription de ses droits dans la future constitution.
La ministre des Affaires de la femme et de la famille, Sihem Badi, qui a donné une conférence sur le rôle de la femme au cours de l’étape transitoire, a affirmé que la Tunisie regorge de compétences féminines très qualifiées et aptes à réaliser les objectifs de la révolution et réussir là où des hommes ont échoué. ”Des femmes continuent de souffrir d’exclusion parce qu’elles portent le foulard (Hijeb) ou le niqab. Même après la révolution, elles s’inquiètent pour leurs droits de pratiquer leurs croyances”, a est-elle affirmé.
WMC / TAP