L’association “Pacte pour le développement et la démocratie” a organisé samedi soir à la bibliothèque régionale de Béjà une conférence sur le thème “La Tunisie entre rêve démocratique et agendas étrangers”.
La présidente de l’association “Pacte” de Bejà Raja Rahal a indiqué que la rencontre vise la diffusion d’une prise de conscience concernant les dangers des agendas étrangers qui menacent l’identité civique de l’Etat et qui cherchent à contrôler ses potentialités et ceux du monde arabe, un processus qui a commencé avec la signature de la déclaration de Balfour, a-t-elle expliqué.
Dans son intervention la journaliste et militante associative Naziha Rejiba a appelé à lutter contre “l’illettrisme politique” indiquant que l’association “vigilance” qui vient d’être créée oeuvrera en vue “de diffuser une prise de conscience politique et électorale”. Elle a aussi affirmé la nécessité de s’assurer de la neutralité des mosquées, de lutter contre les agendas étrangers et l’argent politique “mobilisé par les partis politiques à travers le réseau associatif”, a-t-elle dit.
L’association vigilance organisera des rencontres mensuelles pour dénoncer les mauvaises pratiques, a-t-elle encore annoncé, appelant les forces démocratiques qui partagent les mêmes idéaux à s’unir et à travailler avec les parties étrangères avec dignité et sans complexes. Elle a aussi recommandé l’organisation d’activités de rue et à se préparer pour les prochaines échéances.
De son côté, l’historien Amira Alaya a évoqué dans son intervention la question de la violence politique en Tunisie indiquant que ce phénomène est désormais “une réalité quotidienne dans le pays”.
Après avoir passé en revue les assassinats politiques d’Etat depuis l’ère de Bourguiba, l’historien a appelé à “stopper la violence politique qui cherche à terroriser les citoyens et à contrôler les structures de l’Etat”, a-t-il soutenu.
Les participants au débat ont appelé à unifier les efforts des femmes tunisiennes en vue de préserver le caractère civique de l’Etat tunisien et de lutter contre la pensée obscurantiste et les agendas étrangers affirmant la nécessité d’associer la société civile au contrôle de l’argent politique.
WMC/TAP