Mehdi Mabrouk, ministre de la Culture, a affirmé que les textes juridiques régissant les institutions culturelles vont constituer le cheval de bataille de son département au cours de la prochaine période. Il a fait cette déclaration à la TAP en marge de la conférence organisée par l’Union des artistes plasticiens tunisiens à Hammamet “Art et engagement”, samedi 9 mars 2013.
A ce propos, le ministre a relevé que la publication des législations afférentes aux institutions culturelles qui n’ont pas de statut juridique, à l’instar du Centre culturel international de Hammamet, le Centre d’art vivant du Belvédère, le Centre de céramique Sidi Kacem Jellizi, la Troupe nationale de musique, l’Orchestre symphonique tunisien et la Troupe nationale des arts populaires, est désormais l’une des priorités essentielles du plan d’action du ministère.
Dans ce registre, il a fait savoir qu’à la fin du mois de mars, il sera procédé à la publication des textes régissant notamment l’agence nationale d’organisation des festivals et le conseil supérieur de la culture.
Le ministère, a-t-il ajouté, va concentrer ses efforts également sur la publication des textes relatifs à la gestion du Fonds national d’encouragement à la création littéraire et artistique pour assurer une meilleure gestion des deniers publics destinés à la création.
Par ailleurs, l’accent sera mis sur la consolidation de l’infrastructure culturelle afin de promouvoir le droit à la culture notamment à travers la généralisation des instituts de musique à l’échelle régionale dans les différents gouvernorats (18 actuellement) tout en veillant à publier les textes juridiques les régissant.
Mehdi Mabrouk a encore fait savoir qu’un cahier des charges organisant les festivals sera préparé soulignant l’importance de qu’il a appelé “le partenariat actif” avec la société civile en vue de préserver le patrimoine national.
Evoquant le phénomène de violence qui cible notamment les artistes, le ministre s’est engagé à protéger les artistes et hommes de culture contre toute forme d’agression ,rappelant que son département avait intenté plus de 10 procès dans ce sens et attend que la justice se prononce.
En ce qui concerne les dossiers de corruption et de malversation dans le domaine de la culture, le ministre a relevé que cette question allait être traitée selon deux critères. Le premier, à caractère moral, s’attache à éviter toute forme de diffamation et d’accusation sans preuves. Le deuxième point a caractère professionnel, ne doit pas introduire les mécanismes de contrôle dans ce qu’il considère “les règlements de compte “. Il a, a ce propos, indiqué que plus de 45 dossiers avaient été soumis à la justice outre ceux déjà déposés par l’ancien ministre, déclarant que cinq directeurs centraux avaient été limogés. Leurs dossiers,a-t-il expliqué, ont été déposés soit à la justice soit à la cour de discipline financière.
WMC/TAP