Les “terres rares“ vont résoudre le déséquilibre du marché mondial (Cnuced)

Par : Tallel

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Les nouveaux gisements des terres rares et les capacités supplémentaires exploités en Australie, au Canada, au Groenland, au Japon et aux Etats-Unis devraient ‘’corriger les déséquilibres’’ qui persistent sur le marché de cette catégorie de métaux, a indiqué la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) dans un nouveau rapport.

Les terres rares sont un groupe de 17 métaux non ferreux ayant des propriétés particulières et sont utilisés dans les secteurs de haute technologie dont celui de la défense.

Les gisements de ces minerais ne sont pas concentrés en quantités commercialement viables. D’où la difficulté de les extraire à moindre coût.

Cependant, note le rapport, les progrès des techniques sismiques, le forage horizontal et la fracturation à multiples étapes, par exemple, contribuent à l’acquisition de capacités de production et d’extraction.

Selon la Cnuced, la Chine, premier producteur mondial de terres rares, représente plus de 97,3% de l’offre mondiale, soit 130.000 tonnes métriques. Ce pays concentre la moitié des réserves mondiales, estimées à 110 millions de tonnes.

La Russie et les autres pays de l’ex-Union soviétique ont des réserves prouvées estimées globalement à 19 millions de tonnes métriques, contre 13 millions de tonnes métriques pour les Etats-Unis, mais sont tributaires à 100% des importations de terres rares, fait savoir cette organisation de l’ONU.

Parmi les pays en développement dotés de réserves figurent l’Afrique du Sud, le Brésil, l’Inde, la Malaisie et le Malawi.

L’Inde représente 2,2% de la production de terres rares, le Brésil 0,4% et la Malaisie 0,02%.

Au cours des dix dernières années, la demande mondiale de terres rares a augmenté, atteignant 136.100 tonnes métriques, note le rapport.

L’augmentation sensible de la demande de terres rares qui, selon des prévisions prudentes, devait s’établir aux alentours de 9 à 15% au cours des dix dernières années, s’explique par la fabrication de produits réputés pour leur robustesse, leur retour sur investissement élevé, leur durabilité et leurs faibles émissions de carbone, ajoute la même source.

Par ailleurs, la Cnuced avance que la demande de terres rares devrait augmenter de pair avec la hausse de la demande de produits de haute technologie. D’ici à 2015, la demande mondiale devrait se situer entre 185.000 et 210.000 tonnes métriques par an.

Les incertitudes entourant les réserves prouvées, la production et les exportations, et les politiques nationales des pays producteurs, en particulier de la Chine, continuent d’influer sur les prix, sur la confiance des investisseurs ainsi que sur la disponibilité des terres rares et l’accès à ces dernières.

Toutefois, les nouveaux gisements et les capacités supplémentaires exploités en Australie, au Canada, au Groenland, au Japon et aux Etats-Unis devraient, en général, corriger les déséquilibres qui persistent sur le marché des terres rares.

Il faut non seulement disposer des capacités d’extraction minière suffisantes, mais aussi réaliser des investissements dans les capacités en aval (transformation, apport de valeur ajoutée, raffinage et alliage des métaux) dont le rôle est essentiel.

Le quasi-monopole chinois sur les terres rares et son contrôle sur la production et l’exportation sont à l’origine de conflits avec ses principaux partenaires commerciaux.

Ce qui a amené l’OMC à mettre en place un panel sur la question, à la demande des Etats-Unis, de l’Union européenne et du Japon.

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