Le patron de la firme automobile allemande BMW, le 13 mars 2012 (Photo : Christof Stache) |
[14/03/2013 14:36:17] BERLIN (AFP) La voiture haut de gamme allemande a continué de faire des étincelles en 2012, visiblement peu atteinte par l’environnement économique morose, comme l’ont encore montré jeudi les nouveaux chiffres records dévoilés par BMW.
Publiant en avance ses résultats annuels en plein milieu de la conférence annuelle de son concurrent et compatriote Volkswagen, BMW a annoncé “la meilleure année de toute l’histoire du groupe”.
Et pour cause, la société de la marque au logo bleu et blanc, mais aussi des citadines Mini et des luxueuses Rolls-Royce, a dépassé pour la première fois les cinq milliards d’euros de bénéfices. Un résultat en hausse de 4,4% à 5,12 milliards d’euros précisément.
Les autres données publiées ont aussi aligné les records, avec un chiffre d’affaires de 76,85 milliards d’euros (+11,7%) et une hausse de 10,6% des livraisons de véhicules, à 1,84 million d’unités.
S’il ne cache pas que le contexte économique reste difficile, surtout dans certains marchés, BMW veut encore faire mieux cette année.
“Nous visons une nouvelle croissance du volume de nos ventes dans le monde en 2013 et donc un nouveau record de livraisons”, a affirmé son patron, Norbert Reithofer.
Avec ce bilan sans fausse note, BMW creuse la distance avec son principal concurrent Audi, qui s’est pourtant lui aussi targué de résultats records il y a deux jours.
La filiale haut de gamme de Volkswagen a annoncé un chiffre d’affaires inédit de 48,8 milliards d’euros (+10,6%) pour 2012 et avoir écoulé environ 1,45 million de voitures, aidé surtout par les Etats-Unis et la Chine, quand l’Europe reste sur la réserve, crise oblige.
Audi a aussi dégagé 4,35 milliards d’euros de bénéfices, un chiffre toutefois en recul de 2% à cause de la hausse des coûts.
é le 13 mars 2012 (Photo : Christof Stache) |
A l’avenir, selon Jasko Terzic, analyste de DZ Bank, cela pourrait être aussi au tour de BMW de payer temporairement sur sa marge opérationnelle les dépenses faites dans de nouvelles technologies pour ses véhicules.
Troisième acteur du haut de gamme allemand, Daimler, fabricant des Mercedes-Benz, s’inscrit certes en retrait par rapport à ses deux concurrents, notamment avec moins de voitures vendues (1,32 million en 2012), mais cela ne l’a pas empêché de générer aussi un bénéfice record de 6,5 milliards d’euros.
Le groupe s’est lancé le défi de reprendre à BMW le titre de numéro un du premium d’ici 2020, avec le lancement de 13 nouveaux modèles.
Si le premier mois de 2013 s’est encore révélé très bon pour le haut de gamme allemand, février a montré des faiblesses, avec un repli des ventes de Mercedes-Benz et d’Audi, que les constructeurs ont mis sur le compte du Nouvel An chinois. BMW a toutefois mieux résisté sur cette période, augmentant de nouveau ses ventes.
Malgré ses chiffres 2012 à faire pâlir les constructeurs automobiles concurrents, et notamment les français qui ont connu une année particulièrement difficile, BMW n’a pas réussi à soulever l’enthousiasme à la Bourse de Francfort. A 13H21 GMT, son action perdait 0,11% à 71,19 euros.
Les investisseurs se montraient notamment déçus par le dividende proposé de 2,50 euros par action, qui “est 0,10 euro plus bas qu’attendu”, a indiqué un courtier à l’agence Dow Jones Newswires.
Par ailleurs, les prévisions du groupe pouvaient sembler imprécises. Le constructeur pourrait en dire davantage lors de sa conférence de presse annuelle, prévue mardi à Munich (sud).
Parallèlement, au-delà de la proposition de reconduire Joachim Milberg à la présidence de son conseil de surveillance pour trois années supplémentaires, BMW a annoncé le départ “à sa propre demande” de son responsable de la production Frank-Peter Arndt du comité directeur. Il sera remplacé en interne par Harald Krüger à partir du 1er avril.