ège de Bouygues Telecom à Issy-les-Moulineaux, près de Paris (Photo : Loic Venance) |
[15/03/2013 09:27:33] PARIS (AFP) Le titre Bouygues bondissait de plus de 5,5% vendredi matin à la Bourse de Paris alors que l’Arcep a autorisé sa filiale Bouygues Telecom à acheminer la 4G sur ses fréquences 2G, permettant un déploiement plus rapide de la téléphonie mobile de 4e génération.
A 10H08 (09H08 GMT), la valeur signait la plus forte progression du CAC 40, prenant 5,69% à 23,57 euros dans un marché en recul de 0,25%.
L’Autorité des télécoms (Arcep) a accédé jeudi à la demande du troisième opérateur mobile français de faire transiter de la quatrième génération de téléphonie mobile (4G) sur sa bande de fréquences 1.800 MHz, actuellement utilisée pour la 2G (voix et SMS). Cette autorisation prendra effet au 1er octobre.
“Bouygues pourrait offrir une meilleure couverture en 4G qu’Orange et SFR, car il dispose d’un parc significatif d’antennes 1.800 MHz”, souligne un analyste parisien sous couvert d’anonymat.
“Il peut rapidement libérer ses fréquences actuellement utilisées en 2G, d’autant qu’il en possède plus que ses concurrents et qu’il a moins de clients donc moins de trafic à faire passer”, ajoute-t-il.
Bouygues bénéficiera aussi et surtout d’un avantage en termes de standard.
En effet, les plus récents smartphones – l’iPhone5 d’Apple ou certains modèles Samsung sont compatibles avec les fréquences 1.800 MHz.
Mais “il convient de ne pas surestimer cet avantage, car l’iPhone 6, attendu cet automne, devrait fonctionner en 4G dans toutes les bandes de fréquence utilisées en Europe”.
éléphone portable muni de la 4G, le 29 janvier 2013 à La Défense, près de Paris (Photo : Bertrand Guay) |
Initialement, les fréquences “classiques” choisies en France pour acheminer la 4G sont les bandes 2,6 GHz et 800 MHz, pour lesquelles Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free ont déboursé un total de 3,5 milliards d’euros en 2012.
“Le problème est aussi de savoir combien Bouygues Telecom va devoir payer de redevance annuelle”, souligne un autre analyste.
Les concurrents de Bouygues Telecom résistaient relativement bien à la décision de l’Arcep. France Télécom cédait 0,27% à 8,45 euros, et Iliad (Free) 0,47% à 149,20 euros. Vivendi (SFR) reculait plus nettement (-3,42% à 16,08 euros), davantage pénalisé par le revers infligé par l’Américain DirecTV qui a fait savoir qu’il n’était plus intéressé par GVT, la filiale télécom de la maison mère de Canal Plus au Brésil.