Le ministre des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle, Samir Dilou, a annoncé que “les martyrs et blessés de ces évènements ont été inscrits sur la liste des martyrs et blessés de la révolution tunisienne, sur la base de la pleine certitude que les évènements du bassin minier en 2008 avaient contribué au déclenchement de la révolution du 17 décembre 2010”.
Il a précisé lors d’une conférence de presse, tenue jeudi 14 mars, au siège du ministère, que les victimes des évènements du bassin minier s’élèvent à quatre martyrs et 30 blessés.
Les blessés et les familles des martyrs du bassin minier bénéficieront de cartes de soins, de la gratuité du transport et des indemnisations au même titre que les autres familles des martyrs et blessés de la révolution, a-t-il ajouté.
Dilou a indiqué, par ailleurs, que 2034 blessés de la révolution avaient été embauchés par des entreprises et administrations publiques sur un total de 2.621 dossiers, dont 838 blessés du seul gouvernorat de Kasserine.
Il en est allé de même pour 221 membres de familles des martyrs de la révolution, sur un total de 268 dossiers déposés auprès de la commission en charge du suivi de cette question et rattachée au ministère des droits de l’Homme et de la justice transitionnelle.
Il viendra un temps, a ajouté Samir Dilou, où les blessés de la révolution auront la possibilité de se faire rembourser les frais de soins et les médicaments achetés de leurs propres deniers, et ce dès que l’application informatique afférente sera opérationnelle.
Le ministre a, en outre, annoncé qu’une loi sur le crime terroriste était en préparation pour se substituer à celle de 2003, dans le sens de la réunion de toutes les garanties d’un procès équitable.
Réagissant à des informations selon lesquelles le prévenu arrêté en rapport avec l’affaire de l’assassinat du dirigeant du Front populaire Chokri Belaïd aurait été torturé en détention, Samir Dilou a fait valoir que cette personne n’avait déposé aucune plainte officielle, “bien que le ministère le lui ait demandé expressément à trois reprises pour infirmer ou confirmer les informations en question”.
De son côté, l’attaché de presse au ministère, Chakib Derouiche, a démenti des informations faisant état du décaissement de sommes d’argent allant de 50 à 500 mille dinars au profit des bénéficiaires de l’amnistie générale, les qualifiants de “purs mensonges destinés à déconsidérer les bénéficiaires de l’amnistie générale aux yeux de l’opinion publique et à semer la zizanie entre eux et les familles des martyrs et blessés de la révolution”.
Le ministère célèbrera la Journée mondiale pour le droit à la vérité, durant la période allant du 19 au 24 mars, a-t-il ajouté, précisant que l’évènement sera marqué par des conférences et autres activités d’animations sur la réalité de ce qui s’est passé au cours des années écoulées.WMC/TAP