[15/03/2013 16:49:50] WASHINGTON (AFP) L’Union européenne reste “vulnérable” et doit intensifier ses “efforts” pour stabiliser son système financier en mettant en place un superviseur bancaire unique, a estimé le Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport publié vendredi.
“Beaucoup a été fait pour répondre à la récente crise financière en Europe mais des vulnérabilités demeurent et des efforts accrus sont requis dans de nombreux domaines”, écrit le Fonds dans ce premier rapport évaluant le secteur financier des 27.
Selon le FMI, plusieurs pays européens restent victimes d’une “perte de confiance des marchés”, d’une dépréciation des actifs boursiers et de “chocs” affectant la croissance.
“Ces vulnérabilités sont exacerbées par la forte concentration du secteur bancaire (et) par l’incertitude politique et réglementaire”, souligne l’institution de Washington.
Reprenant son cheval de bataille, le Fonds estime que la “principale priorité” des 27 doit être d’achever le processus d’harmonisation de la surveillance financière en Europe, via la mise en place d’un superviseur bancaire et d’une union bancaire.
Les Européens ont prévu de se doter d’un superviseur bancaire qui englobera la zone euro, mais aussi les autres pays de l’Union souhaitant y participer, et qui doit en principe être opérationnel le 1er mars 2014.
“La crise a montré que des décisions nationales, même inspirées par les meilleures intentions, ont des répercussions sur l’ensemble de l’Union européenne et qu’un cadre unique de gestion des crises est nécessaire”, écrit le Fonds.
Le FMI appelle parallèlement les banques européennes à “assainir leurs bilans” et à renforcer leurs capitaux pour faire “tampon” face à d’éventuels nouveaux chocs financiers, mais se montre réservé sur le projet de séparer banques de dépôt et d’investissement qui, selon lui, ne serait pas “la panacée”.
Il recommande davantage que les autorités nationales et le futur superviseur bancaire mènent des “tests sélectifs” sur les actifs de certaines banques.
“Cela renforcerait la crédibilité des tests de résistance qui pourraient être menés par le superviseur bancaire européen et l’Autorité bancaire européenne”, a souligné le Fonds
Les résultats des “stress tests” européens menés en juillet 2011 n’avaient pas suffi à rassurer sur la résistance du secteur.