La Bourse de Paris aura les yeux rivés sur la réunion de la Fed

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Une vue du palais Brongniart, ancienne Bourse de Paris (Photo : Thomas Coex)

[16/03/2013 12:08:42] PARIS (AFP) La Bourse de Paris, à son plus haut depuis un an et demi, devrait faire preuve de prudence la semaine prochaine et une légère tension est même à prévoir avant la réunion le 20 mars du comité de politique monétaire de la Fed, la banque centrale américaine.

Au cours de la semaine écoulée, l’indice CAC 40 a fait du surplace, gagnant à peine 4 points (+0,10%) pour clôturer vendredi à 3.844,03 points. Depuis le 1er janvier, il s’est adjugé 5,57%.

Le marché a, une fois de plus, été soutenu par la bonne performance de Wall Street qui vole de record en record et par l’afflux de liquidités dans le circuit financier.

Cette tendance devrait se poursuivre, d’autant qu’il existe peu d’alternative aux placements en actions qui offrent des perspectives de rendements plus intéressants que les obligations, indique-t-on dans les salles de marché.

Mais ce contexte favorable risque d’être perturbé par la nervosité des investisseurs avant la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale.

“Ce sera l’événement clé de la semaine prochaine”, soulignent les économistes de ING, rappelant que les quelques voix discordantes qui se sont récemment élevées au sein de la banque sur le bien-fondé du maintien de la politique monétaire accommodante, avaient créé des remous.

Les marchés sont très sensibles à tout changement de ton de la Fed. En effet, sa politique monétaire, qui permet in fine d’inonder le marché en liquidités est en grande partie à l’origine de la remontée de Wall Street et par effet d’entraînement de toutes les Bourses mondiales.

Les Etats-Unis seront également en ligne de mire pour leurs chiffres sur l’immobilier, attendus eux aussi la semaine prochaine.

“L’embellie sur le front de l’immobilier devrait se confirmer et conforter, après les bons chiffres sur l’emploi, l’idée que les Etats-Unis sont en train de sortir de la crise”, souligne Renaud Murail, gérant de portefeuilles chez Barclays Bourse.

Quant à l’inquiétude sur la baisse des dépenses publiques américaines, “les investisseurs ont choisi de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide” estimant que celle-ci “justifie le maintien de la politique monétaire accommodante”, a-t-il ajouté.

En Europe, l’actualité va rester peu fourni. Le sort de l’Italie, qui a un temps inquiété les marchés, est devenu moins déterminant qu’auparavant pour les investisseurs.

“Des légères tensions sont toutefois à attendre mais pas dès la semaine prochaine (après la réunion du nouveau Parlement), car il faut laisser le temps aux marchés de comprendre véritablement l’évolution de la situation politique dans la Péninsule”, fait remarquer Alexandre Hezez, responsable de la stratégie actions chez Convictions Asset Management.

Si les marchés sont pour le moment et de manière générale bien orientés, les écueils ne manquent pas, avec au premier rang d’entre eux la menace d’une correction technique.

“Les grands indices boursiers entrent dans des zones à risque après leur forte progression”. Ainsi “le CAC 40 est très proche de ses niveaux de résistance des 3900 points et “le potentiel d’appréciation est donc clairement limité”, estime le courtier IG Market.

Sur le front des statistiques, les investisseurs suivront en Allemagne la publication du ZEW, baromètre du moral des milieux financiers et, aux Etats-Unis, différentes statistiques sur le logement et la construction ainsi que des indicateurs d’activité industrielle.

Euronext (CAC 40)