Taxe sur les dépôts bancaires à Chypre : l’option “la moins douloureuse” pour le président

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ésident chypriote Nicos Anastasiades , le 17 mars 2013 à Nicosie (Photo : Christos Avraamides)

[17/03/2013 19:34:34] NICOSIE (AFP) Le président chypriote Nicos Anastasiades a estimé avoir choisi “l’option la moins douloureuse” en acceptant d’instaurer une taxe exceptionnelle sur les dépôts bancaires, dimanche soir dans un discours télévisé à la nation.

“J’ai choisi l’option la moins douloureuse, et j’assume le prix politique pour cela, afin de limiter autant que possible les conséquences pour l’économie et pour nos compatriotes chypriotes”, a dit le président dans une brève allocution solennelle.

Il s’exprimait à la veille d’un débat parlementaire sur le plan de sauvetage négocié avec l’Union européenne à l’issue duquel le texte qui prévoit une taxe sur tous les dépôts bancaires en contrepartie d’un prêt de 10 milliards d’euros doit être approuvé.

“J’exhorte les parties au Parlement à prendre une décision. Je la respecterai pleinement, dans l’intérêt du peuple et du pays”, a dit le président.

Négocié avec l’Union européenne, le plan de sauvetage conclu samedi à l’aube comprend une taxe exceptionnelle et sans précédent sur les comptes bancaires de tous les résidants de l’île, allant jusqu’à 9,9%. Elle est censée rapporter 5,8 milliards d’euros selon l’Eurogroupe.

Le Parlement, qui devait se réunir dimanche en session d’urgence pour entamer le processus de ratification du plan d’aide controversé, se réunira finalement lundi à 16H00 (14H00 GMT), a annoncé la télévision publique.

Selon la chaîne privée Sigma TV, le président Anastasiades a repoussé le débat de crainte que le texte ne soit rejeté.

Sigma TV a indiqué que M. Anastasiades peinait à s’assurer ne serait-ce qu’une majorité simple pour soutenir le texte au Parlement, dans lequel son parti de droite, le Disy, ne détient que 20 des 56 sièges.

“J’espère qu’ensemble, à la lumière des développements, nous prendrons ensemble la décision la plus sage”, a dit le président dans son discours admettant que “la route ne sera pas facile”.

Il a assuré avoir “bataillé jusqu’à la fin” au sommet de l’Eurogroupe. “La solution à laquelle nous sommes parvenus n’est certainement pas celle que nous voulions, mais c’est la moins douloureuse vu les circonstances”, a-t-il assuré.