à Strasbourg le 7 mars 2013 (Photo : Frederick Florin) |
[19/03/2013 08:54:28] PARIS (AFP) Laurence Parisot prendra au dernier moment sa décision pour une candidature à un troisième mandat à la tête du Medef, a-t-elle laissé entendre mardi, au lendemain du feu vert du comité statutaire de l’organisation patronale à une modification des statuts.
Pouvez-vous confirmer que vous allez briguer un nouveau mandat ? lui a-t-on demandé sur Europe 1. “Je ne pourrais le confirmer que le jour où l’AGE, le corps électoral du Medef, aura fait évoluer les statuts dans l’esprit que préconise le comité statutaire”, a répondu la patronne des patrons.
Cette proposition doit être votée le 28 mars à la majorité simple par le conseil exécutif du Medef, composé de 45 membres, avant d’être soumise à une assemblée générale extraordinaire (AGE), laquelle ne peut se réunir avant les 15 jours suivant le vote du conseil exécutif. Pour que la réforme soit validée, l’AGE doit l’adopter à une majorité des deux tiers.
Cette réforme des statuts, très controversée, est indispensable pour que Mme Parisot puisse postuler à un troisième mandat.
“Tout le monde modifie à un moment les statuts (…) Il faut s’adapter. Le comité statutaire a dit +vox populi, c’est aux électeurs de décider+”, s’est-elle défendu.
Si elle répète qu’elle n’est pas encore candidate, Laurence Parisot agit tout comme. “J’ai surtout l’intention de dire aux électeurs: +il y a des choses à faire, il y a un projet que je souhaite développer à la tête du Medef+”.
Mme Parisot a aussi réclamé des débats avec les prétendants déclarés à sa succession pour permettre aux électeurs de voter “en connaissance de cause”.
“Il est question de démocratie. Il est question de dire: +s’il y a plusieurs candidats, que tous ceux qui ont des projets à proposer puissent le faire+”, a réagi Laurence Parisot, balayant les critiques de ses détracteurs.
“Ce serait important que les chefs d’entreprises puissent choisir entre les différents projets en connaissance de cause”, a-t-elle plaidé.
Et de lancer des piques. “Ils (ses adversaires) ont une vision beaucoup plus conflictuelle notamment avec les organisations syndicales. La seule voix pour la réforme est la voix du dialogue, certains ne sont pas du tout dans cette logique”, a-t-elle critiqué.
Elue en 2005 pour un premier mandat de cinq ans puis reconduite en 2010 pour une durée de trois ans, conformément aux statuts actuels de l’organisation patronale, Laurence Parisot doit quitter son poste le 1er juillet.
Dans l’immédiat, le dirigeant de Radiall Pierre Gattaz, le patron de Virgin Mobile Geoffroy Roux de Bézieux, l’ancien médiateur de la sous-traitance Jean-Claude Volot et le patron parisien de PME Thibault Lanxade se sont déjà déclarés candidats pour lui succéder.