“Quelle indépendance sans l’indépendance des médias?». C’est le thème de la conférence-débat organisée mercredi 20 mars à l’occasion de la fête de l’indépendance par l’association «Femmes et Leadership».
Parmi les différents thèmes qui seront traités lors de cette manifestation, les conditions de réussite du processus de réforme des médias, les défis et obstacles à l’indépendance du secteur, la liberté des médias au droit à l’information: les difficultés de la transition ainsi que le cadre juridique protégeant le secteur des médias et l’interaction de la justice et des médias pour garantir la liberté d’expression.
Un thème à l’ordre du jour maintenant alors que les représentants des médias sont trainés à tous bouts de champs devant les tribunaux pour avoir dénoncé ou critiqué des personnalités publiques ou des pratiques inacceptables.
La conférence-débat sera étayée de quelques témoignages de journalistes et blogueurs tels Hamza Belloumi, Sana Farhat, Heithem Mekki, Soufiene Chourabi, Kamel Robbana et Olfa Riahi.
Les médias dans la Tunisie postrévolutionnaire représentent le front de résistance le plus efficient face aux dépassements et aux pratiques des détenteurs actuels du pouvoir; ils n’excluent pas non plus l’opposition qui traîne un peu des pieds et qui n’arrive pas à donner le change au peuple. C’est ce qui, d’ailleurs, explique toutes les campagnes orchestrées à leur encontre impliquant les Ligues de protection de la Révolution qui ont mis au cœur de leurs objectifs, en tant qu’associations, l’assainissement des médias, sans oublier les déclarations fracassantes de hauts responsables les accusant de dénigrer gratuitement les dirigeants politiques, manipuler l’opinion publique et l’influencer.