ésidente du Medef, Laurence Parisot, le 19 mars 2013 à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[19/03/2013 14:26:00] PARIS (AFP) La présidente du Medef, Laurence Parisot, qui souhaite pouvoir être candidate à un troisième mandat très controversé à la tête de l’organisation patronale, a estimé mardi que ceux qui critiquent sa démarche ont peur d’être confrontés à elle lors d’une élection.
“Il est évident que certains craignent finalement la confrontation électorale”, a déclaré Mme Parisot, 53 ans. Elle répondait à une question sur des accusations de “putsch” après sa proposition d’un changement des statuts du Medef, l’autorisant à se présenter en juillet.
“Je crois qu’il ne faut pas avoir peur de la confrontation électorale, je n’en ai pas peur alors que c’est moi qui prend le risque de la compétition”, a-t-elle affirmé lors de sa conférence de presse mensuelle.
“Je l’ai redit d’ailleurs à certains. J’ai dit à Pierre Gattaz +mais Pierre tu peux peut-être gagner, tu peux me défaire!. Ce sera même plus intéressant+”, a-t-elle dit en souriant sur un ton de défi.
Elle faisait allusion à l’un des candidats déclarés à l’élection, le président du Groupe des fédérations industrielles (GFI) et de la Fédération des industries électriques, électroniques et de communication (FIEEC).
M. Gattaz, 53 ans, avait critiqué dès janvier les intentions de Mme Parisot. Elle avait à cette époque saisi le comité statutaire du Medef pour suggérer une réforme des statuts. Des statuts qui interdisent briguer un troisième mandat.
Laurence Parisot a franchi lundi une première étape, le comité statutaire de l’organisation patronale ayant proposé une réforme des statuts qui lui permettrait d’être candidate en juillet.
“Je crois que pratiquement tout le monde dit, y compris mes adversaires, que j’ai un excellent bilan. Je ne sais pas comment on peut avoir à ce point des éloges, recevoir autant de remarques favorables et en même temps être une sorte de dictateur. C’est tout à fait incohérent”, a-t-elle lancé.
“Si on est dans une logique purement entrepreneuriale, quand on a un bon dirigeant ou qu’on dit que ce dirigeant a vraiment un bon bilan, on n’a qu’une envie c’est de la garder”, a-t-elle ajouté.
Le comité propose des mandats de cinq ans auxquels pourraient se porter candidats les présidents sortants sans limitation du nombre de mandats, réforme applicable dès la prochaine élection. La seule limite proposée est l’âge du candidat, 67 ans au plus.
Les propositions votées à l’unanimité des 7 membres du comité doivent à présent être votées le 28 mars à la majorité simple par le conseil exécutif du Medef composé de 45 membres avant d’être soumises à une assemblée générale. extraordinaire (AGE). Cette dernière ne peut se réunir avant les 15 jours suivant le vote du conseil exécutif. Pour que les réformes soient validées, l’AGE doit les voter à une majorité des deux tiers.