La séance de travail tenue, dans la matinée du jeudi 21 mars, au siège du gouvernorat de Bizerte, n’a pu aboutir à une solution autour du problème entre les transporteurs et les propriétaires de centres de collecte de lait concernant la cote-part de chaque partie dans la prime de collecte et de réfrigération, instituée par le ministère de l’agriculture, en octobre 2012, en raison du boycott des travaux de la réunion par le président de la chambre régionale des centres de collecte de lait et des propriétaires des centres.
Le président et les membres de la chambre régionale des transporteurs de lait ont “dénoncé la position de la chambre régionale des centres de collecte qui refuse le principe du dialogue” et qui prouve, selon le secrétaire général de la chambre nationale des transporteurs, Moncef Saket “un défi de la parti adverse aux autorités régionales”.
Dans une déclaration au correspondant de l’agence TAP à Bizerte, il a souligné que “le président de la chambre des centres de collecte de lait et ses adhérents ont cherché à obliger les transporteurs de lait à ne plus demander la prime objet du différend, à travers leur refus d’accepter les quantités collectées, sous prétexte qu’elles ne répondent pas aux critères de qualité ou qu’elles contiennent des corps nocifs pour la santé du consommateur”.
Pour sa part, le président de la chambre nationale des centres de collecte de lait, Saadallah Khalfaoui, a fait remarquer que “le problème se pose seulement au niveau du gouvernorat de Bizerte, et que les concernés dans les autres régions se sont mis d’accord pour la répartition de la prime accordée par le ministère de l’Agriculture, selon les spécificités de chaque gouvernorat”.
En outre, toutes les parties ayant participé à la réunion ont été unanimes autour de la nécessité d’appliquer les mécanismes légaux pour circonscrire le problème posé, au cas où il n’y a pas de solution à l’amiable.
De son côté, le gouverneur de Bizerte, Abderrazak Ben Khélifa, s’est engagé, à la fin de la réunion, à trouver une solution dans les meilleurs délais et régler cette question que ce soit à l’amiable ou par le recours à la loi. Il a, dans ce sens, insisté sur la nécessité d’œuvrer pour organiser les relations établies entre les transporteurs et les collecteurs de lait, en prenant en considération l’intérêt des deux parties et en évitant l’hégémonie d’une partie sur l’autre, conformément aux propositions du ministère de l’Agriculture.
Le gouverneur a appelé, à cette occasion, à l’actualisation du cahier des charges organisant la profession et à l’application des mécanismes de gestion en ce qui concerne l’analyse de la qualité du lait, au niveau des centres de collecte, de manière à permettre aux transporteurs de lait de défendre leurs intérêts, en cas de doutes autour des analyses accomplies.
Le gouvernorat de Bizerte compte 18 centres de collecte de lait dont l’un est actuellement inexploité, avec une capacité de 250 tonnes par jour, alors que les quantités maximales de lait proposées atteignent 350 tonnes au quotidien, ainsi que 250 transporteurs de lait.
Le prix du lait à la production est passé de 580 à 700 millimes, alors que la prime de collecte et de réfrigération a connu une hausse de 20 millimes, en passant de 40 à 60 millimes.
WMC/TAP