Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a organisé, les 12 et 13 mars 2013, à Rabat au Maroc une conférence régionale sur l’employabilité des diplômés de l’enseignement supérieur. Le but de la conférence était d’amener les pays à repenser de manière efficace les politiques de réformes de l’enseignement supérieur, en vue d’assurer une employabilité accrue aux diplômés.
Les interventions étaient axées sur les types de rapports à développer entre l’Etat, les universités, les étudiants et les employeurs et à déterminer dans quelle mesure les leçons tirées de diverses expériences peuvent inspirer les pays d’Afrique du nord et du Moyen orient.
Pour le ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique et de la Formation des Cadres du Maroc, Lahcen Daoudi, «Compte tenu de son envergure et de sa complexité, la problématique de l’employabilité des jeunes ne saurait se traiter avec efficacité que dans un cadre régional et au sein de la coopération entre les pays, avec l’appui des institutions internationales».
Il a également souligné la nécessité de développer très tôt chez les étudiants la curiosité scientifique et technologique, l’esprit d’entreprenariat et la culture de l’effort à travers une quête permanente de compétences et de savoirs, dans un monde où seules l’innovation et la compétitivité font la différence.
Pour sa part, la Représentante Résidente de la BAD au Maroc, Amani Abou-Zeid, la BAD va continuer à «revitaliser et promouvoir en Afrique les institutions et systèmes d’enseignement supérieur pertinents et innovateurs capables de libérer les esprits et le potentiel de nos populations afin de faire face aux multiples défis du développement».
L’ambition de l’institution, a-t-elle ajouté, étant de «conforter son orientation irréversible vers une « Banque du savoir » et le soutien à l’intégration régionale via des systèmes intégrés de l’enseignement supérieur et la portabilité des compétences et des savoirs».
Le thème de la rencontre était en adéquation avec la stratégie sur le développement du capital humain de la Banque au Moyen orient et en Afrique du nord. En effet, l’emploi et le chômage des jeunes diplômés est l’une des problématiques majeures auxquelles font face les pays de la région.
Avec l’accroissement démographique et la poussée des scolarités, on assiste de plus en plus à une massification de l’enseignement supérieur dans un contexte où le système éducatif, peu préparé, n’est toujours pas capable de doter efficacement les diplômés des compétences requises pour s’insérer avec succès dans le marché du travail.
La rencontre a été organisée conjointement avec le British Council, l’Organisation islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ISESCO) et le gouvernement du Maroc. Elle a réuni une centaine d’universitaires, décideurs politiques, experts et employeurs venus de divers pays dont l’Egypte, l’Algérie, la Libye, la Tunisie, le Liban, le Maroc, le Pakistan, le Yémen et l’Indonésie.
Source : BAD