Le président de l’Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaafar, s’est dit confiant en le succès du processus de transition démocratique en Tunisie “au vu, a-t-il indiqué, de l’ensemble des réalisations accomplies au cours des deux années écoulées, et ce malgré les défis, la situation sécuritaire en Libye et les difficultés économiques de la zone euro”.
Mustapha Ben Jaafar s’exprimait, jeudi 21 mars, à Tunis devant des anciens diplômés de l’université américaine de Harvard et des hôtes étrangers, membres eux aussi de l’Association des anciens de Harvard. Il a assuré que, “malgré les difficultés et dépassements auxquels elle se trouve confrontée, la Tunisie reste un havre de paix, une terre de coexistence et de coopération et un point de passage des investissements occidentaux à destination de l’espace arabe et africain”, mettant l’accent sur l’impact que le succès de la transition démocratique en Tunisie ne manquera pas d’avoir sur le processus des autres révolutions arabes”.
Créer des emplois au profit des demandeurs, réformer les systèmes éducatif et sécuritaire, circonscrire le centralisme et assurer l’équilibre social dans toutes ses dimensions figurent au nombre des défis auquel le gouvernement tunisien se trouve confronté, a déclaré M. Ben Jaafar, soulignant la nécessité de faire en sorte que la nouvelle Constitution réponde aux attentes des Tunisiens et surtout qu’elle ne soit pas “la constitution d’un clan politique”.
Répondant aux questions des participants à la 8e conférence annuelle de l’association des anciens de Harvard sur le thème “Le monde arabe: de la révolution au changement”, Mustapha Ben Jaafar a assuré que la fixation d’un calendrier de travail de l’Assemblée nationale constituante et de la date des prochaines élections “procède d’un consensus entre toutes les familles idéologiques et politiques”, minimisant les risques d’un recours au referendum pour valider la Constitution.
Pour le président de l’ANC, la nouvelle loi sur les partis serait la meilleure solution pour couper court à ce qui se dit sur la circulation en Tunisie de l’argent politique d’origine douteuse”, rejetant par ailleurs toute interférence étrangère dans les affaires intérieures des pays du Printemps arabe.
De son côté, le recteur adjoint de Harvard, Jorge Dominguez, a déploré la faible présence d’étudiants arabes dans cette université américaine malgré les 2,6 millions de dollars de bourses d’études mises à disposition. Il a, également, marqué son étonnement de l’aversion des étudiants tunisiens pour la participation au cycle de formation à distance organisé par Harvard en matière de nouvelles technologies, 700 étudiants tunisiens seulement ayant pris part à cet évènement sur un total de 50.000 en provenance des autres pays du monde.
WMC/TAP