Chypre : le président Anastasiades à Bruxelles à la mi-journée

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é Manuel Barroso, le 18 mars 2013 à Nicosie (Photo : Patrick Baz)

[23/03/2013 08:30:57] NICOSIE (AFP) Le président chypriote Nicos Anastasiades va se rendre à Bruxelles samedi à la mi-journée pour des discussions avec les dirigeants de l’Union européenne sur le plan de sauvetage de l’île méditerranéenne, rapporte l’agence officielle CNA.

Les autorités chypriotes sont engagées dans une course contre la montre pour conclure avant lundi avec les partenaires européens ce plan de sauvetage, la Banque centrale européenne (BCE) ayant annoncé qu’elle couperait ce jour-là le robinet des liquidités aux banques, faute d’accord acceptable.

“Les leaders de partis et le président partiront pour Bruxelles à la mi-journée pour des pourparlers avec la direction de l’UE, et en fonction du résultat de ces contacts (…), le Parlement examinera la taxe sur les dépôts bancaires soit cette nuit, soit demain matin”, indique CNA.

Pour éviter la banqueroute de l’économie, les députés ont adopté vendredi soir les premières mesures liées au plan, soit une restructuration du secteur bancaire du pays, la création d’un fonds de solidarité et une limitation des mouvements de capitaux pour éviter une trop forte pression sur les banques à leur réouverture, prévue mardi après 10 jours de fermeture.

Ils leur restent à se prononcer sur plusieurs autres lois, dont la plus controversée doit établir une taxe exceptionnelle, qui pourrait s’élever à 15% selon la télévision publique, sur les dépôts bancaires à partir de 100.000 euros.

Selon les médias locaux, le scénario vraisemblable est que, pour la Bank of Cyprus, la plus importante de l’île, une taxe de 20 à 25% soit appliquée aux dépôts de plus de 100.000 euros.

Signe de l’importance du dossier pour l’Union européenne, le sommet UE-Japon prévu la semaine prochaine a été reporté, et les ministres des Finances de la zone euro vont se réunir dimanche en fin d’après-midi à Bruxelles pour trouver une solution à la crise, selon plusieurs sources.

Sur l’île, où les banques sont fermées et où tous les virements via internet sont bloqués, la situation devenait critique pour nombre d’entreprises, incapables de payer leurs fournisseurs ou d’être payées.