à Sunningdale, le 24 mars 2013 (Photo : Leon Neal) |
[24/03/2013 16:48:00] LONDRES (AFP) La police britannique a annoncé dimanche après-midi qu’elle n’avait “pas de preuve, à ce stade, de l’implication d’une tierce personne” dans le décès du milliardaire russe Boris Berezovski, retrouvé mort samedi à Ascot, près de Londres.
“Ce serait une erreur de spéculer sur les causes de la mort avant que l’autopsie ait lieu. Nous n’avons aucune preuve à ce stade qui pourrait suggérer l’implication d’une tierce personne”, a déclaré Kevin Brown, l’un des enquêteurs de la police de la vallée de la Tamise, chargée de l’enquête.
La police britannique a également précisé dans un communiqué qu’un employé de M. Berezovski avait appelé samedi après-midi le service des ambulances après s’être inquiété pour son patron qu’il n’avait pas vu depuis vendredi soir à 22H30.
L’employé a expliqué avoir forcé la porte de la salle de bain où il a découvert le milliardaire étendu sur le sol, rapporte la police.
L’un des ambulanciers envoyés sur place a constaté le décès et, en quittant la propriété, a vu “réagir son dosimètre”, un instrument qui permet de mesurer la présence de radioactivité et dont sont équipés les services de secours d’urgence.
à Londres le 31 août 2012 (Photo : Andrew Cowie) |
“C’est pourquoi des agents spécialisés en substances NRBC (nucléaire, radioactive, biologique et chimique) ont été envoyés sur place pour s’assurer qu’il était possible de travailler sur la zone sans danger, ce qu’ils ont fait”, a ajouté la police.
Elle a également dit qu’une autopsie allait être pratiquée afin de déterminer les causes exactes de la mort, sans préciser quand elle aurait lieu.
Boris Berezovski, opposant de longue date du président russe Vladimir Poutine, est décédé samedi après-midi à 67 ans dans des circonstances “inexpliquées” selon la police britannique qui a ouvert une enquête. Un avocat russe, de son côté, affirme qu’il s’est suicidé.
Le milliardaire a été l’un des adversaires les plus virulents du président russe. Il était l’une des figures à Londres d’un groupe d’exilés russes anti-Poutine auquel avait appartenu Alexandre Litvinenko, un transfuge du FSB (services de renseignement russes) empoisonné en novembre 2006 au polonium, une substance radioactive. Le transfuge avait, peu avant, bu un thé avec l’homme d’affaires Dmitri Kovtoun et Andreï Lougovoï, un agent secret russe, dans un hôtel londonien