édition papier du Daily Telegraph du 19 juillet 2011 (Photo : Miguel Medina) |
[27/03/2013 16:20:05] LONDRES (AFP) Le Times avait montré la voie en 2010 en instaurant un péage pour ses services en ligne, un autre quotidien britannique le Daily Telegraph lui a emboîté le pas mercredi et le tabloïde The Sun s’apprête à l’imiter cette année.
Le Daily Telegraph a dévoilé mercredi deux formules d’abonnement en ligne payant, au delà de la consultation gratuite de 20 articles par mois.
Le “Telegraph Web Pack” permettra un accès illimité au site web et à l’application smartphone du journal pour 1,99 livres par mois, ou 20 livres (23,60 euros) par an.
Une formule dite “Digital Pack” étendra l’accès à la lecture du quotidien et dominical sur tablette, moyennant 9,99 livres par mois ou 99 livres (117 euros) l’an.
La comptabilisation des 20 premiers articles constitue une innovation au Royaume-Uni.
Le Daily Telegraph a testé cette formule “au compteur” sur ses lecteurs à l’étranger, avant de l’étendre à ses lecteurs en Grande-Bretagne. Neuf utilisateurs sur dix ont décidé de s’abonner à l’issue d’un essai gratuit d’un mois, selon la direction du groupe.
Le Times et le Sunday Times ont été les premiers à inaugurer un système à péage à la mi-2010, au sein de News international, la division média du groupe de Rupert Murdoch au Royaume-Uni.
Le Sun, fleuron tabloïde du groupe, passera également à un mode payant en ligne au cours du deuxième semestre de 2013, selon des déclarations du directeur de News International, Mike Darcey.
“La décision résulte de la conviction désormais bien ancrée selon laquelle il est intenable d’avoir 2,4 millions de lecteurs payant 40 cents pour (l’édition papier du) Sun, alors que quantité d’autres ont accès aux contenus gratuitement” en ligne, a-t-il déclaré au quotidien The Guardian.
Le Sun promet nombre de nouveaux produits en ligne à l’occasion de l’instauration de cet accès payant.
En revanche, la direction du journal populaire ne s’est pas résolue à abandonner la fameuse pin-up dénudée qui figure chaque jour en page 3, malgré diverses campagnes féministes pour mettre un terme à ce rendez-vous.