L’endettement et la dépendance sont les principaux facteurs de la soumission d’un peuple. C’est en tout cas ce qu’estiment des intervenants présents à un débat organisé mercredi 27 mars à Tunis, dans le cadre du Forum social mondial (FSM), sur le thème “dette, accords de libre-échane et révolutions arabes”.
A cette occasion, Chafich Ben Rouine, représentant de l’association ACET (Auditons les créances européennes envers la Tunisie), a précisé qu’aujourd’hui la Tunisie pense à engager, avec le concours du FMI (Fonds monétaire international), des réformes, dont celle de la baisse du taux d’impôt sur les sociétés (IS), “une mesure incitative à l’investissement mais remettant en cause la dépendance du pays”, a-t-il dit.
La baisse de l’IS, si elle a lieu, va en effet impacter le budget de l’ETAT, qui sera fondé beaucourp plus sur l’endettement que sur les ressources fiscales (ressources propres), a précisé M. Ben Rouine.
Concernant la dette extérieure, il a recommandé aux responsables tunisiens de procéder à un audit de la dette pour connaître le montant exact de la “dette odieuse” et savoir aussi négocier, au cas où la Tunisie penserait reconvertir ses dettes extérieures.
Pour les autres intervenants, lors de ce débat, à savoir Abdessalam Kleiche, représentant d’ATAC France (mouvement altermondialiste militant indépendant), et Marie Christine Vergiat, députée européenne, les accords de libre-échange entre les rives Nord et Sud de la Méditerrannée sont le plus souvent des accords imposés. Ces derniers, ont-ils ajouté, ne favorisent que les entreprises multinationales, dont les bénéfices ne cessent de s’accroître, grâce aux avantages fiscaux et financiers accordés par les pays du Sud.
WMC/TAP