érence de presse à Lisbonne le 15 mars 2013 (Photo : Patricia de Melo Moreira) |
[28/03/2013 12:46:59] LISBONNE (AFP) Le déficit budgétaire du Portugal s’est établi à 6,4% du produit intérieur brut en 2012, contre 4,4% en 2011, loin de l’objectif du gouvernement et de ses créanciers internationaux, a annoncé jeudi l’Institut national des statistiques (Ine).
Calculé selon les normes comptables de l’office statistique européen, Eurostat, ce chiffre qui n’inclut pas les recettes issues de la concession des aéroports portugais, est supérieur à l’objectif de 5% que le gouvernement et ses bailleurs de fonds internationaux s’étaient fixé.
Le ministre des Finances Vitor Gaspar avait indiqué récemment que si Eurostat avait accepté d’inclure dans son calcul la concession des aéroports le déficit public aurait alors été de 4,9% du PIB.
Sans cette prise en compte, le ministre avait toutefois estimé que le déficit serait de 6,6%, soit légèrement supérieur à celui annoncé par l’Ine.
En 2011, le gouvernement avait réussi à ramener le déficit à 4,4% du PIB grâce à une mesure exceptionnelle consistant à transférer les fonds provisionnés par les banques pour la retraite de leurs employés vers les caisses publiques.
Selon l’Ine, la dette publique s’est établie en 2012 à 123,6% du PIB contre 108,3% l’année précédente atteignant un montant de 204,4 milliards d’euros.
Le Portugal bénéficie depuis mai 2011 d’un plan de sauvetage de 78 milliards d’euros en échange d’un programme de réformes et de rigueur.
Les mesures d’austérité sans précédent qu’il a mis en oeuvre sous la tutelle de ses créanciers ont considérablement aggravé la récession et le chômage.
Après un recul de 3,2% en 2012, le gouvernement et la Banque du Portugal ont prévu pour cette année une contraction de 2,3% tandis que le chômage devrait atteindre le taux record de 18,2%.
Face a cette situation, le gouvernement a récemment obtenu de la “troïka” (UE-FMI-BCE) représentant ses créanciers un allègement de ses objectifs budgétaires.
Il devra ainsi, selon les nouveaux objectifs, ramener le déficit à 5,5% en 2013, 4% en 2014 et 2,5% en 2015.