Etats-Unis : le ralentissement économique de l’automne moins fort que prévu

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é de New York (Photo : Spencer Platt)

[28/03/2013 13:19:12] WASHINGTON (AFP) La croissance économique américaine a nettement ralenti à l’automne, mais un peu moins fortement qu’on le pensait jusque-là, selon les derniers chiffres officiels du PIB des Etats-Unis publiés jeudi à Washington.

Le département du Commerce a revu en hausse de 0,3 point, à 0,4% en rythme annualisé, son estimation de la hausse du produit intérieur brut du pays au quatrième trimestre, soit un peu plus que le pensaient les analystes dont la prévision médiane donnait un taux de croissance de 0,3%.

Cette révision confirme néanmoins que l’économie américaine a nettement ralenti par rapport au troisième trimestre, où le PIB avait augmenté de 3,1%, et ne modifie pas le taux de croissance officiel des Etats-Unis pour 2012, qui, à 2,2%, témoigne à l’inverse d’une accélération par rapport à 2011 (1,8%).

Le ministère indique dans un communiqué que sa nouvelle estimation témoigne, pour le quatrième trimestre, d’une révision à la hausse de la croissance de l’investissement des entreprises et des exportations, dont les effets ont été compensés en partie par une révision à la baisse de la progression de la consommation des ménages.

A 0,4% d’octobre à décembre, le taux de croissance officiel de l’économie américaine est tombé à son rythme le plus faible depuis l’hiver 2011.

La révision des chiffres ne change rien aux causes du ralentissement économique du quatrième trimestre.

Le gouvernement l’explique toujours par une décélération de la production stockée combinée à un recul de la dépense publique et des exportations, dont les effets négatifs ont été en partie compensés par un rebond de l’investissement privé et une accélération de la consommation des ménages et de la baisse des importations.

Dans le détail, la hausse de la consommation des ménages, moteur habituel de l’activité économique du pays, a atteint 1,8% au quatrième trimestre, assurant 1,3 point de croissance au pays, selon les chiffres du ministère.

Les données officielles indiquent d’autre part que le ralentissement des stocks a fait perdre plus de 1,5 point de croissance au pays au dernier trimestre, tandis que le commerce extérieur lui en faisait gagner un tiers de point.

A l’inverse, la progression de l’investissement privé (+14,0%, sa meilleure performance en un an et demi) a apporté 1,7 point de croissance mais ce gain a été effacé à 80% par la chute de la dépense publique (-7,0%), tirée par un effondrement des dépenses militaires sans équivalent depuis 1972.

La banque centrale américaine (Fed) a estimé le 20 mars que la croissance américaine gagnait de l’élan après son ralentissement de l’automne mais que la rigueur budgétaire (hausses d’impôts et réduction des dépenses publiques) à laquelle s’astreint le pays depuis janvier risquait fort de ralentir de nouveau l’activité dans les mois qui viennent.

Elle a décidé par conséquent de maintenir sa politique monétaire ultra-accommodante afin de soutenir au maximum la reprise pour tenter de hâter la baisse du taux de chômage, qui, à 7,7%, reste très élevé pour le pays.