«L’Afrique du Sud est prête à accompagner l’expérience tunisienne en matière de justice transitionnelle pour en assurer la réussite», a affirmé, jeudi 28 mars, l’ambassadrice d’Afrique du Sud à Tunis, Nonceba Nancy Losi Tutu.
Lors de son entretien avec le ministre des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle, Samir Dilou, elle a proposé la programmation de visites en Afrique du Sud pour prendre connaissance de l’expérience de la Commission vérité et de réconciliation (CVR) créée en décembre 1995, aux fins de piloter le processus de transition démocratique dans le pays.
Dans le même contexte, Mme Nonceba Nancy Losi Tutu s’est déclarée optimiste quant à la réussite de l’expérience tunisienne en matière de transition démocratique, rassurant, à cet égard, tous les Tunisiens que «les difficultés du processus transitoire ne sont que passagères». «Tout le monde attend l’adoption par l’Assemblée nationale constituante (ANC) du projet de loi organique sur la justice transitionnelle», a pour sa part, indiqué Samir Dilou qui a fait état de la prochaine création, en vertu de ce projet de loi, d’une «commission vérité et dignité».
Cette commission, a-t-il précisé, va s’inspirer de l’expérience de la Commission sud-africaine de la vérité et de la réconciliation et prendre en considération les difficultés auxquelles elle a fait face, de manière à multiplier les chances de réussite de l’expérience tunisienne en matière de transition démocratique.
Mais la question qui se pose est de savoir si en Tunisie on veut vraiment la réconciliation nationale.
WMC/TAP