Le Québec s’apprête à bannir Twitter de ses tribunaux

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éseau social Twitter (Photo : Yasuyoshi Chiba)

[29/03/2013 17:30:18] MONTREAL (AFP) Les autorités québécoises s’apprêtent à interdire complètement l’utilisation de Twitter et d’autres messageries texte dans les salles d’audience des tribunaux de la province francophone, a rapporté vendredi le quotidien Le Soleil, citant deux responsables de la justice.

“Il est interdit de diffuser ou de communiquer des messages textes, des observations, des informations, des notes, des photographies, des enregistrements audio ou vidéo à partir de la salle d’audience vers l’extérieur”, selon la directive citée par le journal et qui devrait être appliquée à partir du 15 avril.

Ces interdictions touchent autant les journalistes que le public et même les avocats.

Elles ne font qu’institutionnaliser la situation existante. Lors de récents procès intéressant les médias, tels ceux du dépeceur supposé de Montréal, Luka Magnotta, ou encore de l’auteur d’une tentative d’attentat contre la Première ministre Pauline Marois, les journalistes cherchant à envoyer discrètement quelques lignes en tapant sur le clavier de leurs smartphones se faisaient sévèrement rappeler à l’ordre par les gardiens et étaient invités à quitter la salle.

La même règle était appliquée même dans la “salle de débordement” d’où ceux qui n’avaient pas trouvé de place dans la salle d’audience pouvaient suivre les débats sur un grand écran.

Le Soleil indique que son information a été confirmée par un juge de la Cour supérieur du Québec, Robert Pidgeon et par l’adjointe de direction de la Cour du Québec, Annie-Claude Bergeron.

Dans chaque procès le juge gardera toutefois la liberté de permettre l’utilisation du téléphone pour tweeter, comme cela est arrivé quelquefois l’année dernière.

Dans l’ensemble du Canada, seulement deux cours en Colombie-Britannique et une en Nouvelle-Ecosse autorisent les journalistes à “gazouiller électroniquement”.