Japon : 1er avril, entrée en entreprise de milliers de jeunes recrues

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érémonie, le 1er avril 2013 à Tokyo, de bienvenue des jeunes diplômés embauchés chez Toyota (Photo : Yoshikazu Tsuno)

[01/04/2013 06:20:39] TOKYO (AFP) Des milliers de jeunes recrues japonaises ont débuté lundi leur vie de salariés, accueillis dans leur première entreprise par les discours de patrons leur souhaitant audace, courage et bravoure pour affronter les défis de la société nippone.

Tous vêtus des mêmes costumes sombres, chemises blanches et cravates, ou de stricts tailleurs, cheveux fraîchement coupés, plus de 1.179 employés ont assisté lundi à la cérémonie de bienvenue des jeunes diplômés embauchés cette année au Japon chez le numéro un mondial de l’automobile, Toyota.

Ils ont été accueillis par les dirigeants du groupe, dont Akio Toyoda, le PDG.

Dans la firme d’informatique Fujitsu, le patron, Masami Yamamoto, a déclaré aux nouveaux salariés: “en tant qu’aîné, je voudrais tous vous dire que la fortune sourit aux audacieux”.

Et de préciser: “nous sommes dans une période de grand changement. Il existe peut-être une certaine angoisse face à l’avenir. Mais les périodes difficiles sont aussi celles où se passent des choses intéressantes, où surgissent d’importantes chances”.

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érémonie, le 1er avril 2013 à Tokyo, de bienvenue des jeunes diplômés embauchés chez le fabricant de cirage Columbus (Photo : Yoshikazu Tsuno)

Au siège tokyoïte du conglomérat industriel Mitsubishi Heavy Industries (MHI), le PDG Shunichi Miyanaga a enseigné aux nouveaux salariés des valeurs de base du groupe (les clients d’abord, l’honnêteté, l’harmonie, la claire distinction entre vie professionnelle et vie privée, etc.) et leur a souhaité un bon courage autant qu’une bonne santé.

Il est de tradition au Japon que les entreprises aient un quota d’embauche de jeunes diplômés d’universités ou écoles supérieures au début de chaque année budgétaire, le 1er avril, après un long processus de sélection.

Les étudiants commencent à faire campagne pour dénicher leur premier emploi plus d’un an avant la fin de leur cursus. Généralement, même en période de crise, plus de 90% des frais émoulus ont un poste à la sortie, un total qui ferait pâlir d’envie nombre de nations mais qui ne satisfait pas les Japonais, lesquels se souviennent du temps où chacun collectionnait deux ou trois promesses d’embauche bien avant de quitter les amphithéâtres.