à Paris le 6 février 2013 (Photo : Eric Piermont) |
[01/04/2013 13:52:51] PARIS (AFP) Le candidat à la présidence du Medef Thibault Lanxade, chef d’entreprise, a affirmé lundi son intention en cas d’élection de s’attaquer au “millefeuille patronal” et à son “inertie”.
Evoquant sur la radio RMC le “millefeuille administratif” souvent dénoncé pour sa complexité et son inefficacité, le patron de la PME Aqoba, 42 ans, a déclaré: “on peut commencer à regarder un peu notre millefeuille patronal”.
“Aujourd’hui, vous avez les chambres de commerce, vous avez les Medef territoriaux, vous avez les CGPME territoriales”, a-t-il énuméré.
“Ca fonctionne avec beaucoup d’inertie”, a déploré Thibault Lanxade, candidat à la succession de la patronne des patrons Laurence Parisot, qui ne peut se représenter au terme de son second mandat.
Selon lui, “on a besoin de remettre un élan”. Le candidat a rappelé que le Medef n’était “pas uniquement le lobby des entreprises” mais aussi une organisation qui “fait de la négociation interprofessionnelle” et “gère 20.000 mandats”, aux prud’hommes, dans les chambres de commerce, le 1% Logement, la médecine du travail…
Chef d’une entreprise parisienne spécialisée dans les cartes de paiement “sur mesure”, Thibault Lanxade a également appelé le Medef à se concentrer sur ses fondamentaux.
“Les entreprises, elles ont besoin de sujets qui leur parlent et d’être centrées sur les préoccupations quotidiennes”, a-t-il estimé.
“On a beaucoup parlé ces dernières années de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises, des sujets sociétaux, de la parité en entreprise: des sujets qui étaient importants mais on a peut-être un peu délaissé les sujets qui touchent à la compétitivité, à la croissance et aux questions économiques”, a-t-il déploré.
L’élection aura lieu au début de l’été.
Thibault Lanxade n’est pas considéré comme un favori face aux autres candidats déclarés, comme le président du Groupe des fédérations industrielles (GFI) Pierre Gattaz et le patron de Virgin Mobile Geoffroy Roux de Bézieux, ou potentiels, comme les patrons de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) Frédéric Saint-Geours et de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) Patrick Bernasconi.