éros de la libération, le 1er avril 2013 à Nicosie (Photo : Yiannis Kourtoglou) |
[02/04/2013 10:22:49] NICOSIE (AFP) Les autorités chypriotes ont mis en place mardi une commission d’enquête pour déterminer les responsabilités, y compris pénales, dans la tourmente financière ayant secoué le pays et de relever d’éventuels délits d’initiés ou favoritismes.
Le président chypriote Nicos Anastasiades a appelé les trois juges membres de la commission (George Pikkis, Panayiotis Kallis et Yiannakis Constantinides) d’enquêter “en priorité” sur sa propre personne et sur sa famille.
M. Anastasiades, au pouvoir depuis février, avait assuré lundi que l’enquête sur tous les scandales liés à la crise financière dans laquelle l’île est plongée n’épargnerait personne, ni même sa propre famille.
Les médias chypriotes bruissent ces derniers jours de rumeurs sur des transferts providentiels effectués par des proches de M. Anastasiades, de son prédécesseur communiste Demetris Christofias, ou d’autres personnalités politiques.
Le président chypriote a déploré qu'”une série d’actes et de lacunes de la part de ceux chargés de la gestion de l’économie et du système bancaire aient conduit le pays au bord de la faillite, à la dissolution d’une des plus grandes banques et à la perte de milliards de dépôts”, lors d’une intervention lors de la cérémonie de prestation de serment des juges.
“La situation actuelle de notre économie et de notre peuple résulte sans aucun doute d’une conjonction de facteurs aussi bien internes qu’externes”, a-t-il ajouté.