Le SMT (Syndicat des magistrats tunisiens) a appelé les magistrats à participer à tous les mouvements de protestation envisagés et à se préparer à une épreuve de force en cas d’adoption du projet de loi sur l’instance provisoire, texte qui doit être examiné incessamment par l’Assemblée nationale constituante (ASM).
Le SMT souligne, dans une déclaration rendue publique, mardi 2 avril, la nécessité de s’unir pour contrer ce projet de loi qu’il trouve “incompatible avec la construction d’un pouvoir judiciaire indépendant et qui ouvre la voie à la politisation de la magistrature”.
Il dénonce, en outre, les déclarations du président de l’Observatoire national de l’indépendance de la justice, Ahmed Rahmouni qui met en doute la crédibilité de la position des hauts magistrats. Le syndicat met en garde, à ce propos, contre les tentatives visant à saper la confiance en les magistrats et la magistrature et à les diviser au service d’intérêts individuels et sous l’impulsion de certaines parties en dehors de la magistrature”, selon les termes de la déclaration.
Selon le communiqué du SMT, les membres de sa commission administrative ont eu, lundi, une entrevue avec le ministre de la Justice, Nadhir Ben Ammou, auquel ils ont fait part de l’attachement à la mise en place de l’instance provisoire le plus tôt possible et à ce qu’elle ait une composition strictement judiciaire, lui demandant, en même temps, de reconsidérer la révocation de certains juges “parce que contraires au principe de procès équitable et à la redevabilité de comptes”.
WMC / TAP