La Tunisie a tout intérêt à exploiter à bon escient les nouveaux métiers de la finance, notamment le capital-investissement pour réunir les meilleures conditions de la relance économique. C’est ce qu’a avancé, lundi 8 avril, Jalloul Ayed, ancien ministre des Finances.
S’exprimant dans le cadre d’une conférence sur «les défis de la Tunisie», l’expert a précisé que la création de fonds d’investissement (structure professionnelle de placement) est de nature à stimuler l’investissement marchand (privé ou public-privé), qui constitue selon lui, l’épine dorsale de tout développement économique et le seul créateur de valeur ajoutée.
Le capital-investissement est une activité financière qui consiste à prendre des participations dans les capitaux de sociétés qui ont besoin de fonds propres. Pour M. Ayed la création de fonds d’investissement est de nature à résoudre le problème de la disponibilité de fonds propres, qui handicape l’accès au financement bancaire pour les PME.
En Tunisie, les PME/PMI ne profitent que de 14% des financements bancaires en raison de l’absence de fonds propres.
Le conférencier a passé en revue les différents types de fonds d’investissement, citant notamment, le fonds d’amorçage destiné à aider les jeunes diplômés à créer leurs projets, le capital-développement (pour soutenir les entreprises en quête de développement), le capital-transmission (transmission des capitaux de l’entreprise en cas de décès ou autres) et le capital retournement ou de restructuration (solutions de restructuration des entreprises en difficulté). Il a, en outre, appelé à la structuration de la micro finance pour augmenter la taille de cette industrie à travers la création d’associations et des centres de formation.
Il s’agit, a-t-il dit, de créer des opportunités de création de projets pour les plus défavorisés, notamment, à l’intérieur du pays.
M. Ayed, ancien ministre des Finances pendant la première étape de la transition démocratique précédant les élections du 23 octobre 2011, a occupé des postes de responsabilité au sein de plusieurs banques et fonds de financements dans la région du Maghreb et du Moyen-Orient. Il vient de publier «Tunisie, la route du jasmin», livre sur la transition en Tunisie.
La conférence sur «les défis de la Tunisie» a été organisée par le Centre des études sur l’islam et la démocratie (CSID).
WMC/TAP
