[13/04/2013 07:00:29] PARIS (AFP) La Bourse de Paris, qui profite d’un climat positif grâce aux importants flux de liquidités, sera focalisée la semaine prochaine sur les nombreux résultats trimestriels d’entreprises, censés donner une direction plus précise au marché.
A l’issue de la semaine écoulée et après trois bilans hebdomadaires négatifs, l’indice CAC 40 a gagné 1,80% pour terminer vendredi à 3.729,30 points. Depuis le début de l’année, ses gains s’élèvent à 2,42%.
Dopé par les importants flux financiers qui inondent les places mondiales et par un apaisement des tensions en zone euro, le marché parisien profite d’un courant acheteur, en dépit des inquiétudes persistantes sur la situation économique européenne.
Mais pour valider ce climat optimiste, les investisseurs ont besoin de bonnes nouvelles venant des entreprises. Ils seront donc attentifs la semaine prochaine aux publications du premier trimestre des grands groupes américains (Coca-Cola, Morgan Stanley, Goldman Sachs, Intel, Google, Microsoft….) ou des français comme Casino, Carrefour, Danone ou LVMH.
“Ce sera l’heure de vérité”, résume-t-on chez Global Equities.
Bertrand Lamielle, directeur de la gestion actions chez B*Capital (groupe BNP Paribas), explique que le marché, malgré les incertitudes, “est confiant et devrait atteindre les 4.000 points d’ici la fin de l’année”.
Pour autant, il ne s’agit pas d’un optimisme débridé, fait-il remarquer, comme en atteste “les achats avant tout focalisés sur les valeurs défensives (services aux collectivités, santé, agroalimentaire…) en attendant des indicateurs plus claires qui permettraient aux investisseurs de s’orienter vers les secteurs plus risqués”.
Confiance mais prudence, tels sont les maître mots des gérants de portefeuilles qui n’oublient pas que l’environnement macroéconomique en zone euro est toujours très maussade et que rien n’est définitivement gagné au niveau de la reprise américaine.
D’où leurs interrogations sur les raisons qui poussent à la hausse: sont-elles suffisantes sur le long terme?
Pour la majorité d’entre eux, le moteur des marchés se résume aux politiques ultra-accommodantes des banques centrales qui permettent d’inonder les places financières en liquidités.
“Les investisseurs ont désormais (depuis les derniers commentaires de la Réserve fédérale américaine) la certitude que ces mesures perdureront tout au long du deuxième trimestre, ce qui constitue un soutien artificiel certes, mais appréciable pour les actions”‘ explique le courtier CMC Market.
“En fait, les gestionnaires estiment que les montants de liquidités sont tellement importants que rien de grave ne peut arriver et les indices boursiers ne peuvent que monter”, souligne Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse.
“Les fonds spéculatifs se repositionnent à l’achat et les investisseurs institutionnels sont également très actifs sur les marchés et ne veulent pas sortir de la cote, car la confiance s’instaure”, souligne-t-il .
Quelques indicateurs macroéconomiques nord-américains vont être publiés la semaine prochaine, dont les premiers chiffres sur le mois d’avril en termes d’activité industrielle et une statistique sur l’immobilier. En zone euro, les investisseurs surveilleront l’indice Zew allemand sur le moral des ménages.
