Le Comité tuniso-japonais de pilotage du projet “renforcement des capacités promotionnelles du tourisme saharien” a tenu, lundi 15 avril à Tunis, sa première réunion et donné le coup d’envoi du projet, en présence du ministre du Tourisme, Jamel Gamra.
Ce projet, initié et financé par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) à hauteur de 5,4 millions de dollars, a pour objectif d’assister la Tunisie pour la mise en œuvre d’une stratégie de marketing et de communication dans les régions de Kébili et Tozeur. D’après M. Gamra, le projet ne manquera pas de promouvoir le tourisme du sud tunisien sur les marchés asiatiques, notamment au Japon, et d’attirer davantage de touristes de l’Asie vers la Tunisie.
Concrètement, cette initiative consiste à mettre en place, pour une durée de trois ans, des mécanismes de partenariat public/privé pour la réalisation de plans l’action, de stratégies et d’activités de promotion concrètes qui contribueraient, en outre, au développement économique et social de la Tunisie.
Intervenant à cette première réunion du COPIL du projet, Toshio Uruno, directeur général de la JICA, a souligné qu’ils projettent, à travers ce projet, de résoudre les problèmes du tourisme saharien et de garantir plus de visibilité à la destination Tunisie en Asie.
“La Tunisie n’est pas connue suffisamment auprès des touristes japonais” a-t-il avancé dans ce sens, recommandant aux Tunisiens de tirer profit des tendances et des spécificités des touristes japonais qui, dit-il, “préfèrent le tourisme culturel et ont un penchant vers l’histoire et les vestiges”.
Le responsable a ajouté que contrairement aux européens, “les japonais partent en voyage généralement au mois d’octobre et de décembre”, affirmant qu’une action de promotion de la Tunisie aura lieu à l’occasion du salon du tourisme au Japon “Jata”, qui se tiendra en septembre prochain.
Présent à cette réunion, l’ambassadeur du Japon en Tunisie, Juichi Takahara, a fait remarquer que “la Tunisie est dotée de ressources diverses et d’un potentiel touristique important, qui demeurent, toutefois, sous-exploités”.
D’après le diplomate, le pays devrait investir plus dans son capital humain pour réaliser l’essor souhaité du tourisme et aussi optimiser ses avantages préférentiels (taux d’ensoleillement, mer méditerranée, désert…) et sa culture traditionnelle.
Il s’agit également d’améliorer, selon lui, l’infrastructure à travers le réaménagement des zones touristiques, la formation d’un personnel hôtelier compétent et le développement des moyens d’accompagnement des touristes sur les lieux des visites (guides, panneaux explicatifs…).
WMC/TAP