Abdelkader Khilil est agent de voyage et président régional de la Fédération tunisienne des agences de voyage (FTAV) pour le Cap Bon. Son agence est spécialisée sur les marchés lointains avec notamment des touristes qui viennent d’Australie, de Taiwan… Depuis le 1er mars 2013, ces «nationalités» qui faisaient leur visa d’entrée en Tunisie pour 10 d se voient obligés de payer 100 dinars pour une semaine et 400 dinars pour plus!
Abdelkader Khellil n’en revient pas. Il explique : «Jusque-là, les procédures étaient faciles et presque parfaites. L’agence réceptive communique les données nécessaires à l’ONTT (Direction Marketing / Cellule des Marchés Lointains) qui, à son tour, informe la Police des frontières qui délivre le visa à l’arrivée juste pour la durée exacte de la réservation moyennant une taxe de 10 dinars par semaine de séjour. De temps en temps, il y avait un petit retard mais dans l’ensemble ça marchait».
Or et depuis le 1er mars 2013 et sans aucun avis préalable, ces visiteurs ont été obligés de payer 100 dinars pour un séjour d’une semaine et 400 dinars pour un séjour de plus d’une semaine. Il va de soit que cela n’est pas sans conséquences sur le prix du voyage et met clairement dans l’embarras les Tours opérateurs et les agences de voyage. «La colère des clients est indescriptible», précise M. Khellil.
Contactées, les autorités du tourisme ont promis de réagir auprès de qui de droit pour remédier à cette situation, mais à ce jour les touristes ressortissants de ces pays-là continuent à payer.
Dans un contexte marqué par la morosité du secteur du tourisme, cette disposition va dans le contresens de la diversification des marchés et pénalise lourdement les touristes qui séjournent «plus longtemps» dans notre pays au lieu de les encourager! Ces dispositions sont contreproductives pour la destination, surtout qu’elles sont exercées de façon «surprise».
Abdelkader Khellil conclut en précisant qu’outre «le fait que cette décision soit inadmissible, il est capital d’informer les partenaires et Tours opérateurs des pays concernés pour éviter les mauvaises surprises à l’arrivée même si ceci risque d’affecter le nombre de visiteurs. Il vaut mieux avoir moins de clients que beaucoup de clients mécontents».