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[16/04/2013 11:24:27] PARIS (AFP) Les prévisions de croissance du gouvernement français pour 2013 et 2014 sont optimistes, a estimé mardi le Haut conseil des Finances publiques pour qui “un léger recul du produit intérieur brut en 2013” ne peut “être exclu”.
Dans son avis sur le programme de stabilité que le gouvernement doit présenter à la commission européenne fin avril, le Haut conseil estime que “le scénario pour les années 2013 et 2014 est entouré d’un certain nombre d’aléas qui, dans leur ensemble, font peser un risque à la baisse sur les prévisions”.
“Un léger recul du PIB en 2013 et une croissance sensiblement inférieure à 1,2% en 2014 ne peuvent être exclus”, affirment les 11 sages de ce tout nouveau Haut conseil présidé par l’ancien député socialiste Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes.
Bercy doit présenter mercredi en conseil des ministres puis aux commissions des Finances du parlement le programme de stabilité sur lequel il entend s’engager auprès de ses partenaires européens.
Parmi “les aléas susceptibles de différer la reprise de l’économie”, les sages citent la situation de la zone euro et la reprise incertaine des exportations notamment à destination des pays du sud de l’Europe.
Le Haut conseil juge en outre que les effets attendus par le gouvernement du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) “gagneraient à être davantage documentés”.
Il alerte également sur la consommation intérieure française. “Le gouvernement anticipe une baisse des taux d’épargne des ménages” pour compenser les effets de la crise, mais le Haut conseil “identifie plusieurs facteurs susceptibles de la contrarier”, comme la hausse continue du chômage ou “les conséquences patrimoniales d’un retournement du marché immobilier”.
“Dans un contexte où le chômage se maintient à un niveau élevé, les prévisions relatives à l’évolution des salaires et, partant, à la masse salariale, paraissent optimistes”, poursuit le Haut conseil.
De même, objecte-t-il, “le scénario d’une reprise de l’investissement des entreprises retenu par le gouvernement (…), reste conditionné à l’amélioration des perspectives d’activité”.
Les sages reconnaissent néanmoins qu'”un certain nombre d’aléas pourraient avoir un impact positif sur la prévision”, comme “une dépréciation éventuelle du taux de change effectif réel”.